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Jean-Sylvain Akouala Temple, génie de la musique chrétienne

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On connaissait Alain Atipault Akouala (3 A) ministre de Sassou. Je vais vous parler de l'autre Akouala, Jean-Sylvain, de son nom spirituel "Temple", jeune frère du ministre. D'ailleurs si l'un est ministre d'un pouvoir temporel, l'autre est ministre de Dieu, puissance immanente. Le public, coutumier d'un lapsus, le prend souvent pour l'autre. « Je ne suis pas lui. Je suis Sylvain» corrige-t-il calmement comme pour se disculper d'une connivence vite faite par l'opinion.

Lui aussi ?

Un jour, le 5 ou 6 mars 2012 (je ne sais plus), à Brazzaville, au Plateau des quinze ans à Moungali, alors qu'on avait tous l'esprit traumatisé par les explosions de Mpila, un neveu me présenta Jean-Sylvain Akouala, musicien chrétien. Je ne prêta guère attention au personnage car, étant donné la situation qui prévalait dans la ville, étant donné le contexte de brutes dans lequel on était entrainé par la folie de Sassou et ses obus, l'heure n'était pas aux convivialités mondaines avec le premier venu. Toutefois, une guitare, traînant par-là, nous invita à esquisser quelques notes de musique. Sans plus. Sans avoir le cœur à l'ouvrage en dépit de mon comportement pavlovien dès que je vois un instrument de musique. Jean-Sylvain Akouala me parla vaguement d'un studio qu'il était en train de faire. On se dit au revoir. Comme tous les génies, il me laissa l'impression d'une personne dotée d'esprit d'ouverture avec une forte dose d'humanisme. Je ne le revis plus.

Deux ans plus tard, à Clichy/Bois, en Seine-Saint-Denis, alors que j'étais en compagnie du Pasteur Simplice Malonga , du diacre Roland Zolabantou, de son épouse Fany et de leur fille Chloé, alors que le nom de Jean-Sylvain Akouala n'était plus qu'un lointain souvenir oublié, Fany qui a une très jolie voix me dit : « Grand-Frère on va te faire écouter un artiste du Congo-Brazzaville. » Elle précisa « C'est Sylvain Akouala.» « Lui aussi ? » me dis-je étonné que ce nom figurât sur la liste des prestigieux musiciens chrétiens dont on me vantait les qualités spirituelles et harmoniques, artistes, tous pour la plupart, kinois.

Peu de temps après je me mis à faire une recherche internet sur ce musicien. C'est là que je découvris, dans toute son ampleur, ce monument de la musique non seulement chrétienne mais de la musique tout court. Quand Les Ecritures disent « Nul n'est prophète chez lui» on le vérifie dans la carrière artistique de Jean Sylvain Akouala Temple. En effet ce chantre de Dieu qu'on ne connaît quasiment pas au Congo est une pierre angulaire dans la construction actuelle de la musique chrétienne au Gabon, au Cameroun, en RDC, en Angola, en RCA, en RSA, en France et en Angleterre. Explosions de joie et scènes de liesse accompagnent ses concerts partout où il est invité. Jean-Sylvain Akouala ne cache pas sa foi en Jésus Christ et en son messager William Marrion Branham, homme de Dieu dont je ne soupçonnais même pas l'existence voici encore deux ans.

Tous les chrétiens des Eglises dites du Réveil et des Eglises classiques sont unanimes sur la profondeur des textes de Jean-Sylvain Akouala. Personne n'est choqué de le voir fonder ses textes à la fois sur la Bible et sur les enseignements de William Marrion Branham, ancien pasteur pentecôtiste. Pour ceux qui sont au courant des guerres de religion, Dieu sait combien cet Américain de la génération du célèbre prédicateur Billy Graham est souvent critiqué par les présumés puristes.

L'analyse du répertoire de Jean-Sylvain Akouala

Les textes de notre artistes sont si profonds et si porteurs de spiritualité qu'un éminent Pasteur, Arthur Mosaka, confessa, alors qu'il était perdu dans les rues d'une ville américaine, qu'il ne dut son salut qu'en s'appuyant sur les paroles du répertoire de J.S Akouala. C'est dire combien l'écriture des textes sylvestres (si j'ose dire) est inspirée.

Irréprochable, le timbre de la voix de Sylvain Akouala maîtrise les nuances du grave avec brio. Ses textes clarifient des passages codés de la Bible tout en véhiculant une morale qui n'épargne pas (ça n'engage que moi) la classe politique de notre pays quand bien même ils s'adressent aux chrétiens. Par exemple : « Tu es allé trop près de la frontière». Ce titre fustige aussi bien les chrétiens qui collaborent avec le péché que les hommes politiques dont le non-respect des lois met le pays au bord du chaos. Et, ce n'est un secret pour personne, ils sont légion au Congo ces agents du Chemin d'avenir qui jouent avec les frontières du mal.

Il reste que de tous les titres de Jean Sylvain Akouala, globalement excellents, je tombe d'admiration devant « A.B.C - l'alphabet. » On l'oublie peut-être mais Jean Sylvain Akouala Temple nous rappelle que La Bible est un agencement de lettres alphabétiques et (la kabbale juive ne le démentira pas) chaque lettre possède une résonance spirituelle. Par exemple l'Alpha (A) et l'Omega (O). Même un enfant qui ne sait pas lire peut prier ; pourvu qu'il connaisse son alphabet. Je résume peut-être mal le postulat théologique de Jean-Louis Sylvain Akouala, mais dans cette chanson l'artiste fait preuve d'une démarche pédagogique exégétique et intelligente.

A côté du titre L'alphabet, je classe « Jour V», un cantique qui magnifie la Victoire. Pour être prosaïque, c'est un euphémisme de dire ici que les Congolais attendent, avec soif, ce jour (15 août 2016) où ils pourront enfin savourer la liberté (la Liberté-chérie) ici bas quand le joug du PCT leur sera ôté et le champ politique dégagé du poids de Sassou devenu horriblement lourd .

« Le sang», un autre titre, demeure également un texte plein d'enseignements. Le sang est la « seule chose que Dieu agrée» dit notre auteur. Il s'agit, métaphore oblige, du sang du Christ, pas le « sang des autres» dont parle Sassou. C'est la métonymie du sacrifice ; Jésus ayant fait couler son sang, on n'a rien d'autre à donner si ce n'est invoquer son sang.

Alliant rationalisme et théologie, Jean-Sylvain Akouala a sûrement formaliser son statut de philosophe avec le titre « Le bien-être universel». De quoi s'agit-il ? Pour Jean-Sylvain Akouala, faire le bien c'est donner sans rien attendre en retour, comme les fleuves qui se jettent dans l'océan sans craindre de tarir, comme l'arbre qui donne ses fruits sans rien attendre de personne. « Le bien-être universel c'est vivre pour les autres» dit ce disciple de Christ. Rien en commun ( c'est moi qui fais le transfert sémantique) rien en commun avec les insatiables orges du PCT qui dirigent ce pays. De la notion du BIEN ces « épigones du chemin d'avenir» ne connaissent que les « Biens Mal Acquis. » Ils sont tellement gourmands qu'ils oublient de donner aux autres, fût-ce des miettes ; or le Bien n'a de sens que lorsqu'il est partagé de tous, pour tous et par tous. Allez dire ça à Sassou qui paie avec l'argent de notre pétrole les frais médicaux colossaux des sénateurs et députés congolais soignés à l'hôpital américain de Neuilly en France alors que nombre de ses compatriotes meurent comme des mouches faute de centres médicaux au Congo. (cf. article de Rigobert Ossébi - Congo-Liberty du 17 mars 2015)

Le cantique « Dialogue avec un incrédule» est l'articulation d'un débat métaphysique où un croyant et un athée s'affrontent. Un autre trait de Jean-Sylvain Akouala c'est de composer avec la méthode de Socrate en tirant les réponses dans les propres questions de l'adversaire. De l'avis général, « Dialogue» est un débat dialectique de très haut vol et de longue portée.

Il n'y a pas un seul texte de Jean Sylvain Akouala qui n'ait pas (selon moi) une dimension critique cachée. On est même fondé de dire que de tous les lecteurs de la Bible, Akouala Temple, est l'un des rares qui sachent extraire la vérité cachée des Ecritures. Akouala, disais-je, a été à bonne école, celle de l'homme de Kentucky, William Marrion Braman qui a tout dit dans son Tabernacleà Jeffersonville .

William Marrion Branham

Je ne connaissais pas William Marrion Branham, cet homme de Dieu, voici encore deux ans. Après avoir écouté son enseignement sur DVD ou sur Youtube, j'ai eu l'impression de mieux comprendre La Bible, livre Ô combien ésotérique pour les adultes, limpide pour les enfants. Quelle pédagogie ! Quelle capacité chez cet homme de rendre accessibles des textes aussi symboliques et hermétiques que ceux de La Genèse , L'Ancien Testament ou de L'Apocalypse de Jean dans le Nouveau Testament ! Sa biographie dit qu'après avoir croisé un ange de Dieu dans son adolescence, William Marrion Branham se mit à guérir des malades de tous genres en leur imposant les mains. Mais le summum de son passage sur terre reste sa facilité de pénétrer les Saintes Ecritures et la colonne de feu (scientifiquement attestée) qui plana sur sa tête. La photo mystérieuse de cette aura lumineuse est affichée, à ce jour ; dans le bureau ovale de la Maison Blanche (USA). Les biographes disent que sans avoir fait de longues études ni fréquenté aucune Ecole Biblique, il a expliqué les Sept Sceaux dont parle La Bible . Il s'agit d'un redoutable mystère qu'aucune exégèse n'a su déchiffrer ; que lui-même fut annoncé en Malachie 4 qui stipule que le dernier prophète avant L'Enlèvement, c'était, lui William Marrion Branham. Ses sermons étaient écoutés des quatre coins de la planète, y compris L'Afrique, Urbi et Orbi. Né en 1909, au début du siècle dernier, son ministère dura une vingtaine d'années. Il trouva la mort en 1965 dans un accident de circulation. Sans vouloir faire du prosélytisme, j'invite tout libre penseur de lire ou d'écouter cet apôtre de la Laodicée, la démocratie selon Dieu. Nos futurs ex-hommes politiques Congolais (2016 n'est plus loin) gagneraient de suivre ce conseil pour leur rédemption.

Sources multiples

Convaincus par le premier album, les fans de Jean Sylvain Akouala réclament le deuxième qui, d'après eux, tardent à sortir. Au dernières nouvelles, cet album serait déjà sur le marché. Tala Be Na est l'un des titres phare de ce volume. Il est écrit en Téké.

Jean Sylvain Akouala puise sa puissance vocale du terroir de Gamboma qui a façonné le style des leaders canoniques comme Maurice Obambi, Michel Ndouniama, Gojos, Nestor Mbouloukoué, Rovias Adampo, Felly...Akouala (son propre frère qui est doublé d'un excellent guitariste) . Et, par ailleurs, selon moi, ...Rapha Boundzéki de « Christianisé» a dû hanter son système d'inspiration. A cette source ethnologique, l'artiste avoue une influence kinoise de l'artiste Mifoko du Ciel.

Enfant de Poto-Poto, Sylvain Akouala a vécu rue Bakoukouya en face de ce carrefour culturel que fut le bar-dancing Bouya. Je peux dire également que les résonnances Ebouka (rythmes de Mossaka) ont bercé ses oreilles.

Puis last not the least, frère Akouala a beaucoup écouté les enseignements de William Marrion Branham, beaucoup lu La Bible, souvent entendu plusieurs prédicateurs, dont son Pasteur, Ngalibali.

Résultat : (cela engage nombre de critiques musicaux et moi ) le monde de la musique chrétienne compte en la personne de Jean-Sylvain Akouala, l'un des meilleurs compositeur de ce 21ème siècle commençant.

Thierry Oko

https://www.youtube.com/watch?v=dZuiWbvkdh8

https://www.youtube.com/watch?v=w8UvNgwqP6A

https://www.youtube.com/watch?v=_CeFQJ2j3TY


Au Congo-Brazzavilles, des hommages funèbres sélectifs

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DES HOMMAGES SELECTIFS :

Tout le monde a en mémoire la photo qui a tourné en boucle sur les réseaux sociaux montrant Denis Sassou Nguesso pleurant à chaudes larmes lors du décès de sa fille Edith Lucie Bongo Ondimba le 14 mars 2012. Tout le monde se souvient aussi des larmes versées par Florent Ntsiba à l'occasion des obséques des victimes de l'explosion du 4 mars 2012 sur l'esplanade du palais des congrès de Brazzaville. Si les larmes de Sassou Nguesso étaient sincères comme le prouvent les différentes célébrations de l'anniversaire de la disparition d'Edith Lucie Bongo Ondimba, celles de l'homme lige Florent Ntsiba, l'homme du « petit matin », s'apparentaient aux larmes de crocodile comme le montre le sort désormais reservé aux morts de la déflagration du 4 mars 2012.

Commémorations à géométrie variable

Dans le cœur de Sassou et des épigones du « chemin d'avenir », les morts ne se valent Pas. Selon que l'on est fille du chef de l'Etat ou pas, le Congo-Brazzaville est plus ou moins reconnaissant. A Edith Bongo Ondimba, des hommages en grandes pompes avec en prime le déplacement des chefs d'Etats d'Afrique, du gouvernement, du corps diplomatique accrédité au Congo-Brazzaville et du gratin de la Jet 7 à Oyo. [Interrogé par la presse, Thomas Boni Yayi a déclaré] : « Je suis venu saluer la mémoire d'Édith Lucie Bongo Ondimba, précocement arrachée à l'affection des siens. Elle s'était fait connaître par ses œuvres sociales, par l'amour et pour nous qui avons la foi, nous pouvons dire, au regard des valeurs que l'ex-première dame du Gabon portait, qu'elle était habitée par Dieu» (Les dépêches de Brazzaville, 15 mars 2015).

Sainte Edith

De facto, au Congo-Brazzaville, le 14 mars a été institué fête nationale et la fille de Sassou Nguesso, Edith Lucie Bongo Ondimba élevée au rang des saints (Sainte Edith d'Oyo, priez pour nous, pauvres pêcheurs, mwinda.or, 14 mars 2015). « Sainte, tu seras ma fille » , doit se dire Sassou fort d'espèces sonnantes et trébuchantes tirées de l'exploitation du pétrole au large de Pointe-Noire.

Le procès en béatification ou canonisation du Cardinal Emile Biayenda, attendu depuis plusieurs années par les catholiques du Congo-Brazzaville notamment, risque d'être relégué aux calendes grecques au profit decelui d'Edith Lucie Bongo Odimba. Les cardinaux du Vatican qui pourraient défendre le dossier de la fille de Sassou ont du pognon. Face à l'argument financier l'avocat du diable souvent n'y peut rien car la grâce comme les indulgences dans l'Eglise Catholique notamment au moyen-âge sont financièrement négociables.

Même pas pour le Cardinal Emile Biayenda

Aux morts de l'explosion du 4 mars 2012, l'indifférence nationale. Aucune gerbe de fleur n'a été déposée en mémoire aux victimes. Deux poids, deux mesures. Au Congo-Brazzaville, Sassou Nguesso a inauguré l'ère des commémorations à géométrie variable. En somme, des hommages sélectifs. Il y a d'ailleurs belle lurette que Sassou, le digne continuateur de l'œuvre de l'immortel Marien Ngouabi, ne se donne plus la peine de se déplacer le 18 mars pour commémorer l'anniversaire de la mort de son frère d'arme. Les restes mortuaires du Commandant Marien Ngouabi auraient été déplacés du mausolée d'après les révélations du trublion Maurice Massengo Tiassé. Sassou ne se dérange point pour commémorer celle du Cardinal Emile Biayenda assassiné le 22 mars 1977 ; encore moins pour celle du président Alphonse Massamba Débat (tué dans la nuit du 22 au 23 mars 1977) qui ne dispose guère de sépultures.

Qui a chanté : « toutes les morts n'ont pas la même signification» ?
Franklin Boukaka dans « Les immortels».

Benjamin BILOMBOT BITADYS

Au Congo-Brazzaville, des hommages funèbres sélectifs

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DES HOMMAGES SELECTIFS :

Tout le monde a en mémoire la photo qui a tourné en boucle sur les réseaux sociaux montrant Denis Sassou Nguesso pleurant à chaudes larmes lors du décès de sa fille Edith Lucie Bongo Ondimba le 14 mars 2009. Tout le monde se souvient aussi des larmes versées par Florent Ntsiba à l'occasion des obséques des victimes de l'explosion du 4 mars 2012 sur l'esplanade du palais des congrès de Brazzaville. Si pleurant comme une madeleine les larmes de Sassou Nguesso étaient sincères comme le prouvent les différentes célébrations de l'anniversaire de la disparition d'Edith Lucie Bongo Ondimba, celles de l'homme lige Florent Ntsiba, l'homme du « petit matin », s'apparentaient aux larmes de crocodile comme le montre le sort désormais reservé aux morts de la déflagration du 4 mars 2012.

Commémorations à géométrie variable

Dans le cœur de Sassou et des épigones du « chemin d'avenir », les morts ne se valent Pas. Selon que l'on est fille du chef de l'Etat ou pas, le Congo-Brazzaville est plus ou moins reconnaissant. A Edith Bongo Ondimba, des hommages en grandes pompes avec en prime le déplacement des chefs d'Etats d'Afrique, du gouvernement, du corps diplomatique accrédité au Congo-Brazzaville et du gratin de la Jet 7 à Oyo. [Interrogé par la presse, Thomas Boni Yayi a déclaré] : « Je suis venu saluer la mémoire d'Édith Lucie Bongo Ondimba, précocement arrachée à l'affection des siens. Elle s'était fait connaître par ses œuvres sociales, par l'amour et pour nous qui avons la foi, nous pouvons dire, au regard des valeurs que l'ex-première dame du Gabon portait, qu'elle était habitée par Dieu» (Les dépêches de Brazzaville, 15 mars 2015).

Sainte Edith

De facto, au Congo-Brazzaville, le 14 mars a été institué fête nationale et la fille de Sassou Nguesso, Edith Lucie Bongo Ondimba élevée au rang des saints (Sainte Edith d'Oyo, priez pour nous, pauvres pêcheurs, mwinda.or, 14 mars 2015). « Sainte, tu seras ma fille » , doit se dire Sassou fort d'espèces sonnantes et trébuchantes tirées de l'exploitation du pétrole au large de Pointe-Noire.

Le procès en béatification ou canonisation du Cardinal Emile Biayenda, attendu depuis plusieurs années par les catholiques du Congo-Brazzaville notamment, risque d'être relégué aux calendes grecques au profit decelui d'Edith Lucie Bongo Odimba. Les cardinaux du Vatican qui pourraient défendre le dossier de la fille de Sassou ont du pognon. Face à l'argument financier l'avocat du diable souvent n'y peut rien car la grâce comme les indulgences dans l'Eglise Catholique notamment au moyen-âge sont financièrement négociables.

Même pas pour le Cardinal Emile Biayenda

Aux morts de l'explosion du 4 mars 2012, l'indifférence nationale. Aucune gerbe de fleur n'a été déposée en mémoire aux victimes. Deux poids, deux mesures. Au Congo-Brazzaville, Sassou Nguesso a inauguré l'ère des commémorations à géométrie variable. Le cimetière de Kona-Konaà Edou est devenu un lieu de pèlerinage. En somme, des hommages sélectifs. Il y a d'ailleurs belle lurette que Sassou, le digne continuateur de l'œuvre de l'immortel Marien Ngouabi, ne se donne plus la peine de se déplacer le 18 mars pour commémorer l'anniversaire de la mort de son frère d'arme. Les restes mortuaires du Commandant Marien Ngouabi auraient été déplacés du mausolée d'après les révélations du trublion Maurice Massengo Tiassé. Sassou ne se dérange point pour commémorer celle du Cardinal Emile Biayenda assassiné le 22 mars 1977 ; encore moins pour celle du président Alphonse Massamba Débat (tué dans la nuit du 22 au 23 mars 1977) qui ne dispose guère de sépultures.

Qui a chanté : « toutes les morts n'ont pas la même signification» ?
Franklin Boukaka dans « Les immortels».

Benjamin BILOMBOT BITADYS

Salon du Livre de Paris : Dans son nouvel Essai, Moyila Ngonda parle de« L'Initiation »

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Salon du Livre de Paris : Dans son nouvel Essai, Moyila Ngonda parle de« L'Initiation »

Originaire de la RDC (République démocratique du Congo), ancien Ambassadeur en France, Moyila Ngonda est actuellement le Chargé d'affaires de son pays à Riyad, en Arabie Saoudite. Présent au Salon du Livre de Paris Porte de Versailles du 20 au 23 Mars), il a dédicacé son dernier livre, « L'exotérisme et l'ésotérisme» (Editions DAGAN), un livre sur le rapport Homme/Dieu.

Les lampions se sont éteints ce lundi au Salon du Livre de Paris Porte de Versailles. Comme pour les années passées, le Stand du Bassin du Congo a vu défiler des personnalités de tous horizons, dont le diplomate et écrivain Moyila Ngonda. L'auteur des « Voies et moyens de la connaissance de Dieu », paru en 2014, récidive cette année dans un nouvel Essai, « L'exotérisme et L'Esotérisme », une invite à s'initier aux mystères de Dieu. « Dans mon livre précédent, il s'agissait de convier le lecteur à trouver les voies et moyens de connaître Dieu et, dans le second, il s'agit d'approfondir cet appel », explique Moyila Ngonda. Et d'ajouter que « l'initiation » est ce qui fait l'homme, ce qui lui permet d'accéder à un niveau de perfectionnement élevé dans sa relation avec Dieu. Cela s'apparente à la DANSE UNIQUE, parce que « l'initié » aura rempli les trois conditions qu'exige cette danse. Extrait : « Pour parvenir à l'initiation, le seul désir, la seule volonté de perfectionnement de l'homme vers un idéal de bien, issue de sa raison humaine, ne suffisent pas. Encore faut-il que ce désir, cette intense volonté soient inspirés, autrement dit que l'impétrant remplisse les trois conditions, à savoir : qu'il soit préparé à recevoir l'enseignement, qu'il soit jugé digne par les maîtres et, en dernier ressort, prêt à recevoir l'initiation…» (Page 208)

« L'initiation ne saurait être une philosophie »

Au passage, Moyila Ngonda égratigne les églises de Réveil qui pullulent dans les capitales africaines, ces impostures d'une autre époque, ces marchands d'illusion, ces maîtres de la confusion. Retranscrivent-elles l'appel de Saint Paul sur la route de Damas, celui de Pythagore recommandant l'éveil, celui de Platon suggérant la sortie de la caverne... ? « Je ne pense pas », dit-il la voix grave. Puis, répondant à la question d'une journaliste, laquelle a voulu savoir la différence entre une « initiation » et une « philosophie », Moyila Ngonda a rappelé que la philosophie exige un long processus d'une raison discursive, au contraire de l'initiation qui, elle, « se donne dans l'immédiateté d'une présence, d'une expérience».

D'une clarté biblique, le dernier livre de Moyila Ngonda se lit très facilement. Le style est immensément dépouillé, une alternance entre phrases longues et phrases courtes. Le livre est structuré en plusieurs parties relatives à toutes les formes d'initiation ; une maîtrise parfaite de la construction tant chaque mot est bien pesé. Ouf !

Par Bedel Baouna

Dr. Marcel Guitoukoulou : " en 2016, le Président Sassou n'est plus Président"

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On croyait le Dr. Marcel Guitoukoulou disparu des écrans radar de la politique congolaise. Erreur. Or parfois, dans le tohu-bohu des débats, le silence est d'or. Et, tantôt c'est bien vu de se faire désirer que désirer d'être vu à tout prix. Enfin, bref. Ce lundi 23 mars 2015, le Dr. Marcel Guitoukoulou a été l'hôte de Guy Registe sur Télé-Sud au titre de l'émission « L'invité du Jour ». En un quart d'heure, durée de linterview, le Dr. M. Guitoukoulou qui n'est pas allé de main morte quant à critiquer la volonté de Sassou de se succéder, a fait comprendre à qui de droit que l'histoire prochaine du pays pouvait compter sur (ou avec) lui. Commentaire composé.

Pater Familias

Sans passer par quatre chemins le médecin congolais a fait une analyse clinique d'un pouvoir qui a atteint aussi bien ses limites institutionnelles que son niveau d'incompétence absolue en trente ans de règne sans partage. Pour le médecin d'origine congolaise, notre pays est malade de son Président qui est face à un dilemme : soit se représenter pour un troisième mandat soit jouer la carte du Pater Familias (passer le témoin à son fils). Au nom du Père, de l'ethnie et du népotisme. Horreur !

Quelle que soit l'alternative à ce dilemme cornélien, il s'agit d'une stratégie politique dont le but paradoxal est de « vouloir le bonheur (du peuple) dans la soumission.», principe typique des dictateurs. Quelle est cette pratique du pouvoir qui veut s'installer dans la durée indéfinie alors que partout dans le monde on prône de gré ou de force, l'alternance, comme au Burkina Faso où Blaise Compaoré (a fait remarquer M. Guitoukoulou) a payé cher son entêtement ! Le « j'y suis, j'y reste» de Sassou relève d'autant plus d'une insupportable provocation que le pays regorge d'intelligences qui n'attendent que le départ de l'homme du 5 juin 1997 pour éclore. « Je ne reste plus. Pour le reste je reste à votre disposition», philosophie d'un homme sage pour laquelle devrait, selon le médecin congolais, opter Denis-Sassou-Nguesso après 2016, caressant le silure et le tilapia au bord de l'Alima, sous le manguier, avec ou sans souris, en digne continuateur de Mandéla, pour notre édification générale.

Mais non ! « Le Congo n'est pas le Burkina» clament ces insatiables de Mpila comme si les Congolais étaient condamnés de vivre la servitude des Duvallier à la sauce équatoriale. « Oui le Congo c'est Haïti des Tontons Macoute » crient sans ciller des yeux les partisans du changement de la Constitution.

Les réactions à ce discours réactionnaire ne se font pas attendre.

Cara cara

Le médecin de Marseille a fait dans la métaphore professionnelle. Il dit avoir « la gale » à l'idée de voir les mêmes acteurs sévir à la tête du Congo au-delà de 2016 (la gale étant dite « cara-cara» en lingala). En effet qui ne serait pas atteint d'urticaire face à ce système (Le Chemin d'avenir) qui a totalement « fait faillite ». En témoignent : la pénurie d'eau potable, le manque d'électricité, le manque de structures scolaires fiables etc. Horrible état des lieux ! « Certes il y a des réalisations» admet l'invité de Télé-Sud.« Mais pourquoi avoir attendu la fin ? » est-on en droit de se dire. Personne n'est dupe « On attend la dernière minute pour qu'on attende tout de lui, lekaka ngué». Eh bien non, on n'attend rien du bâtisseur, fut-il « infatigable». Ca ne marche pas.

Tout démocrate digne de ce nom ne peut que ressentir des démangeaisons d'entendre le PCT affirmer qu'en dehors de Sassou personne ne peut diriger le Congo. « Sésé séko, ngué kaka, kaka ngué». MPR de la rive droite, le PCT, parti ultra-minoritaire, jusque-là sourd à toute proposition de l'Opposition depuis la fin de la guerre civile veut discuter. « Dialogue national », « Dialogue, pour quoi faire ?» s'est demandé le Dr. Marcel Guitoukoulou. « Trop tard camarades communistes. » Les jeux sont faits.

Pis. Il n'a échappé à personne que c'est précisément le PCT qui a soufflé cette fourberie aux supposés Opposants de l'intérieur et à une frange de la diaspora. Comme un ventriloque. Conséquence : le dialogue passe pour une proposition de l'Opposition. Vous voyez la ruse ! Tapis dans l'ombre, Sassou «commande en obéissant». Car c'est bien un piège : un dialogue avec des gens sans foi ni loi. Selon Pierre Ngolo et Michel Ngakala, l'agneau qui s'invite dans la tanière du loup semble une perspective sans danger. On dirait que le PCT veut changer la Fable de La Fontaine, Or depuis la nuit des temps souffre l'agneau. En clair la raison du fou le plus fortuné est toujours la meilleure. Le dialogue est un traquenard. Bien naïf l'opposant qui s'y fera prendre. Vous voilà prévenus.

Mieux. Sassou a déjà sa petite idée de la structure dudit dialogue. Ce sera échec et mat. Dés pipés. Ensuite le joueur de Dostoïevski damera le pion avec un joker : le référendum. « Je les laisse faire, s'ils ne s'entendent pas, je passe au référendum» dit Sassou avec ses airs de faux sage. Avec des fiches électorales tronquées, le référendum c'est, évidemment, du petit lait pour le tyran congolais.

Makosso, école buissonnière

Dialoguer, depuis le début de la crise congolaise, le Dr. Marcel Guitoukoulou n'a fait que ça. Il n'a pas attendu les stratèges de « la onzième heure » émargeant dans le faux et l'usage du faux pour chercher à négocier avec les différents protagonistes. Le Dr. a pratiqué notamment, le dialogue avec, Bernard Kolélas au Mali, Pascal Lissouba à Londres, Denis Sassou-Nguesso à Brazzaville, le Pasteur Ntoumi dans le Pool, André Milongo à Pertuis en France etc. Ne parlons pas du boulot de lobbyiste dans les couloirs des chancelleries en Amérique, en Russie, en RDC, au Bénin ( où certains de ses militants furent embastillés) et dans nombre de pays où la cause du Congo avait besoin d'être défendue.

Pour la petite anecdote, le ministre de la jeunesse, Collinet Makosso, invité à l'émission de ce lundi 23 mars pour débattre (c'est ça aussi le dialogue) s'est honteusement débiné après être arrivé avant l'heure dans les studios parisiens de Télé-Sud. Ecole buissonnière. Tcholilo ! Ta Makosso, ne savez-vous pas qu'avant l'heure ce n'est pas l'heure ! Mais il va sans dire que le Dr, après vous avoir charcuté n'aurait fait de vous qu'une bouchée à Télé-Sud, un espace qui n'a rien à voir avec TéléCongo où le débat contradictoire est une utopie.

Les rangs du "NON" grossissent

Cela dit des voix piaffent d'impatience au sein même du PCT exigeant mordicus un arrêt des jeux. Le NON devient transversal aux deux camps. Le« Bâtisseur infatigable» fatigue aussi ses intellos. Ca les gratouille également de voir Mobutu d'Oyo se reproduire indéfiniment au pouvoir. C'est le cas de Zacharie Bowao qui s'est fendu d'une remarquable plaidoirie contre le changement de Constitution. D'ailleurs, le toubib phocéen n'a pas caché sa sympathie envers l'ex-ministre de la Défense du Congo égratigné par les obus de Mpila en 2012. Un seul regret, l'ancien ministre, encore membre du PCT, n'est pas allé « vers la rupture avec un système qui a fait faillite»

La rupture

On ne peut pas dire autant de l'ancien Premier Ministre, Alphonse Souchlaty Poaty (non membre du PCT) qui vient de prôner la rupture dans une longue interview parue dans le magazine Afrique Education, tout comme, Me Aloïse Moudiléno, ancien Garde des Sceaux et ancien Premier Ministre de Marien Ngouabi, ayant rompu les amarres dès les premières heures de la révolution pécétiste et qui vient d'user une effrayante métaphore pathologique où il compare la Constitution de Sassou à l'épidémie Ebola.

En résumé, pour le Dr. Marcel Guitoukoulou, en 2016, le Président Sassou n'est plus Président. Il faut faire en sorte que le sort du peuple s'acharne sur lui. Quand ce Président sortant persiste à s'accrocher au pouvoir, son intransigeance est une « clef de son bagne à venir ».

Même si le compagnon de route, Roger Loufoua, est d'avis que le travail de l'ombre est plus efficace que les démonstrations sur la place du village, il ne reste pas moins que le pire qui puisse arriver à un homme public c'est de se priver de visibilité. Heureux que l'anesthésiste congolais nous ait réveillés en rompant le silence (depuis la réunion de Pantin, samedi 12 mars 2011 dans le cadre du Congrès du Peuple) avec ses formules chirurgicales dont il a le secret. Pour percer l'abcès il faut l'instrument approprié. Ce 23 mars, le propos du Docteur a opéré sur la situation galeuse du Congo comme un bistouri.

Thierry Oko

Wilfrid Mabika Vindou, président de l'APECO prône le DIALOGUE

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Congolaises, Congolais, chers Compatriotes,

La République du Congo, notre Pays, traverse actuellement une période d'incertitudes politiques et de débats constitutionnels initiés par le Gouvernement sur le changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002.

Il nous revient de saisir cette opportunité pour résolument favoriser l'émergence des modes d'organisation et de gestion convergents, privilégiant notre modèle républicain.
Ce nouveau modèle de civilisation et de gestion doit sacraliser le dialogue et la concertation permanente.

En effet, au sortir de la guerre de 1997, la victoire militaire d'un camp sur un autre avait été consolidée par la Constitution du 20 janvier 2002 sur le principe : « Celui qui gagne, gagne tout ».

Or notre modèle de civilisation et nos traditions devraient reposer sur le principe majoritaire, à défaut de l'unanimité et l'indivisibilité de ses composantes.
La Constitution de 2002 consacrât un régime « pyramidal », un présidentialisme fort sans partage : c'est une Constitution issue de la Victoire, la Charte des Vainqueurs. Mais a été votée par le peuple.

A l'analyse, l'acte fondamental du 25 Octobre 1997 et la constitution du 20 janvier 2002 se caractérisent par la concentration des pouvoirs et l'exclusivité des pouvoirs par une seule Institution : le Président de la République et ce, depuis plus de 18 ans.

Peut-on laisser les choses en l'état !!!!!!Je ne pense pas. Mais l'opportunité constitutionnelle est –elle propice pour évoluer vers une Constitution plus équilibrée qui consacre la séparation des pouvoirs et le contrôle de l'Exécutif, je ne le crois pas non plus. Mais poser ce problème est légitime et va certainement se poser à très court terme.

Je ne suis pas si sûr que l'Opposition soit confortable dans sa gestion si nous gardons la Constitution du 20 janvier 2002. Son action sera paralysée faute de majorité au Parlement !!!!!!!!!

Doit-on par conséquent faire respecter coûte que coûte cette constitution au-delà de ses insuffisances ?
Car, contrairement à nos principes de vie commune, l'actuelle constitution ne reconnait point, par exemple, les droits à la résistance pacifique par les actions civiques et légales.

Elle consacre un régime dans lequel le président est le seul détenteur des prérogatives de l'Etat, avec ses avatars, le culte de la personne.
Elle a supprimé le poste de médiateur et de tampon du Premier Ministre et de manière, étonnante, n'a pas institué de Vice-Président.
Or, notre société est basée sur le dialogue et la responsabilisation .Aujourd'hui, ce rôle n'est pas joué par l'actuelle Assemblée Nationale dans ses fonctions de contrôle réel et de contre-pouvoir.

La séparation des pouvoirs n'est pas vraiment garantie car la dépendance d'un certain nombre de domaines est trop assujettie à la volonté d'un seul Homme. Cette concentration est susceptible de créer des velléités fragilisant l'équilibre institutionnel et national : le bon vivre ensemble.
Les acquis de la Conférence Nationale ont tous été anéantis. C'est dire l'importance du débat actuel : il est nécessaire.

Mes compatriotes,

Il s'agit, pour nous, de préparer et de proposer un nouveau modèle congolais pour les générations.

Non aux égoïsmes, aux extrémismes et aux appétits personnels.
Or, sous le joug de l'actuelle constitution, le 14 Aout 2016, celui qui gagne, créera, à coup sûr, un sentiment délétère dans le pays. Sans consensus national, les résistances seront nombreuses.
Notre culture démocratique et la paix qui devraient conduire à l'alternance ne sont pas encore abouties.
Sans Vérité et conciliation, les tensions sont à craindre et la « chasse à l'homme » à bannir.

A ce jour, aucun pacte ne garantit ni ne protège le Président actuel, ni sa famille ni son patrimoine. Il nous fait un accord global qui s'élève au-dessus de notre individualisme et permette la sortie digne du Président actuel.

Il nous faut aller à l'apaisement général, à l'Entente nationale.
Le Congo n'est pas obligé de procéder à ses mutations par la violence et la mélancolie mêmes si elles sont les plus souhaitées. Notre passé douloureux est encore dans nos mémoires collectives.

Mes compatriotes,

Notre projet ne veut exclure aucune composante ni partie du pays, ni même une partie de la population. C'est pourquoi, nous disons : le débat actuel sur le changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002 est légitime.
Mais, la solution sera politique.

C'est dans un dialogue et la concertation que nous appelons à la réflexion pour un nouveau Congo, une Nouvelle République.
Je lance cet Appel solennel avec Gravité au Président de la République, de tendre la main à ses compatriotes de l'Opposition pour que, ensemble, une issue garantissant les intérêts du pays soit trouvée.
Ensemble, nous définirions les modalités de cette Concertation qui se voudra innovante et authentique afin d'anticiper les incertitudes de demain.

VIVE LE CONGO
Fait à Paris, le 26 Mars 2014
Président de l'APECO
Wilfrid MABIKA VINDOU

Contact : (0033) 0662575249

Ne succombez pas à Sirène des sables !

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Ne succombez pas à Sirène des sables !

Quoi de neuf sous le soleil ? Au pays des églises de Réveil, le Congo-Brazzaville, des femmes de lettres, du moins reconnues comme telles, ont crée la leur. Une secte, à l'image de l'ex URFC (Union révolutionnaire des femmes du Congo), d'autant plus dangereuse qu'elle assomme davantage la littérature congolaise, déjà agonisante. Dans le rôle du pasteur, Aimé Bedel Eyengué (il porte désormais des chaussures rouges comme pour mieux les exciter au suicide collectif), secondé dans ses pathétiques prêches littéraires par Franck Cana, journaliste-écrivain autoproclamé (il préface et commente les livres à tout-va).

Sirène des sables/Une anthologie de nouvelles, oh pardon ! une anthologie de sottises, s'apparente à un suicide collectif. L'idée, au départ, n'était pas mauvaise. Sur un thème précis, La sorcellerie, chaque membre de la secte devait pondre une Nouvelle, inspirée par je ne sais quel gourou. Hélas ! Dans ce patafar un rien insipide, toutes ces belles femmes ont confondu sorcellerie et fétichisme. Un éparpillement enfantin. A croire qu'elles ne comprennent rien à ces deux notions. Comment Liss Kihindou est-elle descendue si bas dans l'écriture ? Sa nouvelle, Sorcière, semble jaillir de la tête d'un macaque. Elle y privilégie les enjeux narratifs à la narration elle-même. Et quand on lui demande d'émettre un son sur le style de sa nouvelle, c'est silence radio. C'est que dans Sorcière, il n'y a rien de grandiose à retenir. Qu'est-ce que donc le style ? Une manière simple de raconter des choses compliquées ? Ou une manière compliquée de raconter des choses simples ? Il semble que pour madame Kihindou, ce soit une manière compliquée de raconter des choses simple. Et elle s'est emmêlée les pinceaux.

Madame Moulady, elle, c'est le degré zéro de l'écriture. L'encéphalogramme plat ! Or de toutes ces femmes, c'est elle qui avait la bonne matière. Cet enfant qui naît avec une malformation, un bec-de-lièvre, aurait été comme le personnage central de Tête de chien de Jean Dutour, paru en 1950. Mais n'est pas Jean Dutour qui veut ! Elle n'aurait dû se concentrer que sur la psychologie d'Oless, cet enfant soi-disant sorcier. Aborder en toile de fond la tolérance. Que perçoit-il dans le regard de l'autre ? L'âge comme la myopie, n'est-ce pas l'indulgence du regard ? Au lieu de ça, elle nous promène de Brazzaville à Abo en passant par Oyo. Mawa trop ! Des phrases parfois perpendiculaires, sans lien les unes aux autres.

Faut-il rappeler à cette secte qu'une Nouvelle est de construction dramatique, comme dans une pièce de théâtre, souvent courte ? L'action doit être brève et facile à résumer. La Nouvelle, c'est l'unité d'action, de temps et de lieu. La parure de Maupassant, Chat noir Edgard Allan Poe, Le proverbe de Marcel Aymé, L'hôte secret de Conrad -une merveille, sont autant d'exemples qui auraient dû les inspirer, au lieu de ne chérir que les prophéties ou les prêches de leur pasteur.

Madame Gilda Moutsara serait mieux en politique : l'écriture ne l'aime pas. Sa Nouvelle, L'écrin des retrouvailles, donne le sentiment d'avoir été écrite en une heure, tellement préoccupée par le respect de la Constitution au Congo-Brazzaville. Dépourvue d'alacrité et de gravité, sa nouvelle est une éclipse solaire. Sans lunettes spéciales, vous y perdrez la vue.

Toutefois, « il faut un chaos pour que naisse une étoile», dixit Nietzsche. Et, dans ce désert littéraire qu'est Sirène des sables, surgit comme par miracle madame Binéka. Dès l'ouverture de sa nouvelle, Les six doigts de Kumba, une douce averse d'inversions vous trempe agréablement. Page 69, une phrase vous transporte sur la rive de la joie : « C'est peut-être ça, être sorcier : connaître des secrets sans jamais les révéler... » Un pléonasme immensément jouissif qui aurait dû inspirer ses amies de la secte. Voilà !

Bedel Baouna

Mathias Dzon : La gloire à tout prix ...

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MATHIAS DZON : LA GLOIRE A TOUT PRIX - article actualisé -
(Première publication septembre 2008) -

Au moment où l'opposition étudie les moyens de virer Sassou en 2016, Mathias Dzon a déjà déclaré sa candidature présidentielle.

Chacun connaîtra un moment de célébrité, ANDY WARHOL l'avait promis . Il n'avait pas prévu que ses paroles trouveraient une parfaite illustration au Congo-Brazzaville. En l'espace de quelques semaines, deux personnes S'y sont collé, dans des registres differents : dans le people et dans la politique. Dans le people, c'est Sandra Sassou Nguesso (plus tard Antoinette Sassou à Saint Tropez ) et dans la politique Mathias Dzon.

Sandra Sassou

C'est une histoirre toute simple, toute bête, toute triste, une histoire dans laquelle s'illustra Sandrine Sassou-Nguesso à propos d'une bouteille de vin achetée au Palais de la Méditerrannée à Nice, sur la promenade des Anglais sur la Côte d'Azur. Nous sommes en 2008. La valeur de cette bouteille de vin ? 3000 euros soit 2000000 de francs CFA . Afin d'étancher littéralement la soif des courtisans de la cour du roi Sassou tels Okemba, Lopès, Pendino, Tsenzel, Ngoya... Une sorte d'acte gratuit à 3000 euros (2000000 de francs CFA). Notre dame du Palais de la Méditerranée Sandra Sassou Nguesso, figurera au panthéon de la bêtise et de la misère morale.

Antoinette Sassou

Ce 12 mai 2013, pour fêter ses 70 balais, Antoinette Sassou dépensa la bagatelle somme d'un million d'euros. Non, vous ne rêvez pas. D'ailleurs Canal+ se saisit de cet anniversaire st-tropézien où les invités furent rémunérés à hauteur de 10.000 euros per capita. Certains convives débarquèrent (du Congo) dans la ville de Brigitte Bardot en charter. Dans son imagination la plus folle, Andy Warhol n'aurait jamais envisagé célébrité à ce coût. Cette fête aussi fastueuse qu'un sacre d'impératrice continue de faire des vagues dans la mémoire collective des Congolais et des médias occidentaux.

Mathias Dzon

En 2008 nous écrivions ceci :

L'homme qui a fait sensation avec une sortie tonitruante, pour se faire remarquer (pour faire du buzz), c'est Mathias Dzon. Il faut aussi citer son nom, puisqu'il figurera au panthéon de la bêtise et de la médiocrité politique. Faut-il en rire ou en pleurer ? Le littéral compagnon de fortune de Denis Sassou Nguesso lors du putch de Juin 1997 découvre subitement les faiblesses de la nouvelle espérance. Opportunisme ? Mauvaise foi ? Cynisme ? Besoin de notoriété publique et politique ? Sans aucun doute ! « Les Congolais ne doivent plus accepter de vivre dans la précarité alors que leur pays n'a jamais été aussi riche depuis son indépendance il y a 48 ans, avec un budget de près de 2000 milliards de FCFA, le plus élevé de son histoire, et une économie florissante dans tous les secteurs »
déclara M. Dzon, ancien ministre des finances, actuellement directeur de l'agence nationale de la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC) au Congo-Brazzaville. « On ne peut comprendre qu'avec une croissance économique sans pareille qui frôle les 9,5%, le Congo-Brazzaville puisse connaître des problèmes tels que le manque d'eau potable et d'électricité » (certains quartiers de Brazzaville peuvent être privés d'électricité pendant une à deux semaines) », a déploré M. Dzon (Cf APA, 13 Septembre 2008). La perspective électorale de 2009 autorise-t-elle un tel niveau de démagogie ? Non !

Etre ou ne pas être : telle est la question. Peut-on être après avoir déjà été ? Non ! Peut-on tirer du vin dans des vieilles outres ? Non ! Quels souvenirs les Congolais ont-ils gardé du passage de Dzon au ministère de l'Economie et des Finances ? Rien ! Avait-il contribué à l'amélioration des conditions de vie des congolais ? Non ! Avait-il procedé à la refonte de la grille salariale de la fonction publique ? Non ! S'était-il attelé à la mise sur pied d'un système bancaire dont l'une des missions serait le soutien de l'activité économique ? Nenni ! Sous l'égide de Mathias Dzon, le Congo-Brazzaville avait-il réussi à conclure un accord avec le F.M.I et la Banque Mondiale ? Nada ! Mathias Dzon avait-il apporté la transparence dans la gestion du secteur pétrolier tant souhaitée par les institutions de Bretton Woods ? Luvunu ! D'ailleurs, n'est-il pas avec Sassou Nguesso à l'origine de la création de la SNPC, ce fromage de la république devenue la chasse gardée des agents de la nouvelle espérance et très fortement convoitée par les rats et les souris ? Mathias Dzon, habile prestidigitateur, avait-il réduit de quelques millions de dollars la lourde dette du Congo-Brazzaville ? Nada ! Et, depuis, le compteur de la dette n'en a pas fini de tourner. Mathias Dzon, fin dribleur politique,
s'était-il investi dans le processus de diversification de l'économie du Congo-Brazzaville qui est restée une économie de rente ? Niet ! Voici donc venu le temps des imposteurs, celui de l'élection présidentielle. Mathias Dzon surfe sur l'état de paupérisation des populations du Congo-Brazzaville pour s'attirer, croit-il, la gloire politique que lui vaudrait ses envolées lyriques.
C'est ce que nous écrivions déjà. Nous concluions en ces termes :

Dans leur quête maladive de reconnaissance, il n'est pas surprenant que Sandra et Mathias fassent d'ici là la couverture de Voici , Gala ou Paris Match. Dans tous les cas, Sandra Nguesso, Antoinette Nguli Sassou et Mathias Dzon ont connu leur moment de célébrité, ANDY WARHOL l'avait prédit. Cependant, il ne savait pas que le Congo-Brazzaville ferait les frais de ces extravagances.

Benjamin BILOMBOT BITADYS


La leçon d'économie politique du professeur Kizounza à Télé-Congo

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Connaissez-vous ce genre d'émission qui commence sur le mode majeur de l'ennui mais finit par péter à la gueule du présentateur ? Ces émissions à effet de serre sont légion à Télé-Congo. Par exemple, ce mercredi 25 mars, « L'économie en marche » de Jean-Pierre Ngoma à Télé-Congo. Le téléspectateur en a eu pour sa patience et, c'était chaud pour l'animateur qui s'était mis à transpirer à grosses gouttes à la fin.

Firmin Kitsona Kizounza

Alors que l'auteur de l'émission économique s'empêtrait dans la définition et les dates du concept de pays émergents (2025 pour le Congo) personne n'avait encore idée de l'invité du jour. Puis, chemin faisant, on découvrira un personnage d'un certain âge, ne payant pas de mine. 64 ans. Il s'agit de l'économiste Firmin Kizounza. Bigre ! Ce nom me disait quelque chose. Des connotations AEC (Association des étudiants congolais) avec les psychologues André Nganga Léonard, Dieudonné Tsokini, Albert Foundou, Martin Mbayi, l'informaticien Malanda Binda, le philosophe Marie-Joseph Matingou, l'économiste Makaya Kokolo (paix à son âme) , les sociologues Didier Loufoua Lemay, Matondo-Kubu Touré...

D'entrée de jeu, sur le mode « il n'y a rien de nouveau sous le soleil de la science», l'invité rappela, au sujet du concept d'émergence, l'ancienne terminologie des années 1980, à savoir qu'il s'agit, en fait, de « pays en voie de développement», terme en vogue dans la vague des Samir Amin, inventeur des notions de centre et périphérie chères aux socio-économistes. La science économique, soit dit en passant, fait rarement économie de l'innovation conceptuelle. Les pays en développementétaient alors des Etats économiquement forts mais auquel manquait la sécurité sociale ou le bien-être des populations. C'est le cas du Brésil qui fabriquait des avions, des automobiles, possédait une industrie agro-alimentaire remarquable mais affichaient des disparités sociales effrayantes. Ensuite il y a eu les pays à économie ouverte et à économie fermée.

Et l'animateur de l'émission, Jean-Pierre Ngoma, de déplorer que L'Afrique continue de tirer le diable par la queue. « Il y a une exception» nuance l'économiste. Point d'interrogation du présentateur. « Le Botswana, précise Kinzounza, est un pays où il n'y a jamais eu de coups d'état, l'alternance s'y fait par élection ». Aïe. Ce coup-là, le journaliste ne le voit pas venir. Habitué sans doute de recevoir sur le plateau des béni-oui-oui qui ont un manche à balais dans le cul, de peur de subir les foudres de Mpila, l'animateur se retrouve face à un interlocuteur iconoclaste.

Rôdé à l'affrontement verbal, l'air blasé de celui à qui on ne la joue plus, Kitsona Kizounza, joue au jeu du chat et de la souris avec son hôte . « Explication de texte !» demande Jean-Pierre Ngoma soucieux de se dédouaner auprès de ses employeurs, sur le mode « ce n'est pas moi, c'est mon invité qui cherche des histoires ». En effet, le bâton de la censure tombe vite à Télé-Kombo. Notre invité rappelle donc le schéma du développement historique de l'humanité, en commençant par la féodalité (période de la chasse aux sorcières), jusqu'à la période capitaliste actuelle où une minorité bourgeoise s'empare du capital (je schématise) au détriment de la majorité. De la chasse aux sorcières à nos jours, les mentalités ont changé ; le siècle des lumières est passé par là.

Vous l'avez compris, le professeur Kitsoro Firmin Kizounza chausse les lunettes marxistes ; celles qui regardent l'histoire de l'humanité en termes d'exploitation sans vergogne de l'homme par l'homme. Or, avec ses quintaux de pétrole et ses millions de m3 de bois, le Congo est un terrain favorable à cette domination/exploitation des classes ou plutôt d'une tribu/classe. Et le professeur de s'en prendre (je vais aller vite) aux différents types de leaders visibles en Afrique, leaders dont la voracité népotique a fait dégringoler les économies et poussé les populations de boire la tasse d'eau de mer.

Paul Kagamé

Sans l'air d'y toucher, Kizounza critique autour de lui. « Il y a un manque criard de leaders« transformationnels» susceptibles de rendre visibles des rêves impossibles, faute d'audace. » Exception à la règle, Paul Kagamé du Rwanda en était un, lui qui a été capable de battre une armée de 150 milles hommes avec 50 milles hommes, de faire de sa capitale (Kigali) la plus propre d'Afrique, de sa fonction publique la plus performante, de sa langue officielle l'anglais en l'espace d'un an alors que le pays était francophone. Il a aussi (un symbole anti-corruption) agrandi les prisons.

« Lorsque les rats des campagnes visitent une maison, ils y sont invités par les rats des villes» a dit, à peu près, un célèbre prédateur congolais. Le professeur Kinzounza dit que tous les rats sont des voleurs. Et comme ils sont tous gris dans l'obscurité des coups bas, il faut les obliger de porter chacun un badge. Ainsi le rongeur qui te demandera de débourser une commission de 50% dans toute opération financière au Trésor Public pourra être fiché. Car c'est l'anonymat qui encourage le vol, mot-valise des « antivaleurs» au Congo du...Shah de Mpila.

Exception congolaise

C'est, sous-entendu, loin d'être le cas du Congo, un pays où règne l'impunité typique de la jungle et où les prisons attendent en vain d'être remplies de tous les voleurs en cols blancs qui bouffent le capital à pleine gueule et à belles dents, prêts de saccager le mobilier national avec leurs ongles pour continuer de grignoter le fromage à l'odeur alléchée. Oui le Shah de Mpila est entouré de rongeurs qui vous mordent les orteils sans souffler.

Futé, le professeur Kizounza se garde de toponymie indigène. Il délocalise ses exemples à Singapour, en Corée du Sud, pays qui ont fonctionné en ayant des modèles. Ce fut le Japon pour la Corée. En Afrique, il n'est jamais venu à l'esprit des leaders de copier leurs pairs qui réussissent. Seul Ali Bongo a été inspiré d'aller copier Paul Kagamé (dictateur éclairé) quant à sa manière d'avoir une ville/capitale propre et une administration efficace.

Le Rwanda, pays qui sort d'une atroce guerre, a construit des indices de performance qui t'envoient en prison si tu ne les atteints pas en tant que fonctionnaire ou même en tant que ministre. Paul Kagamé, griffe Kizounza, n'est pas pour l'enrichissement personnel mais pour le bien-être de son peuple. Suivez mon regard. Le long de l'émission Docteur Kizounza a passé son temps à sortir ses griffes rétractiles contre son pays le Congo sans le nommer. On se tire dessus en faisant mine de viser une cible lointaine. Effet boomerang. A ce stade, le présentateur de l'émission transpirait à grosses gouttes en riant jaune.

Personne ne naît voleur

Comme dirait, à sa façon, Michel Innocent Péya, le Congo est à la croisée des chemins. Quand on veut atteindre l'émergence, il faut changer de mentalité. On ne naît pas voleur. On le devient. Et, la place d'un voleur c'est la prison. Ce n'est pas le cas du Congo-Brazzaville où plus on est voleur, plus on est promu. Le jeu du félin et du rongeur dure toute l'émission.

Quid Kizounza ?

Qui est Firmin Kizounza ? Un ancien de l'AEC, syndicat étudiant qui connut les illustres Matsocota, Lissouba, Lopes, Me Mbemba, Henri Ossébi. Economiste marxiste, Kizounza a été le géniteur du concept de « lumpenbourgeoisie» par opposition au lumpenprolétariat, le sous-prolétariat. Je ne trahirais pas sa pensée si j'articule ici que la pratique systématique de son concept au Congo éclaire toute cette classe de nantis qui s'engraisse de la rente pétrolière dans un contexte où le capital accumulé peut favoriser l'émergence s'il était bien utilisé. Cette sous-bourgeoisie fonctionne en vertu d'un axiome : semer le trouble si jamais on lui ôte ses moyens d'enrichissement illicite. La preuve : on la voit affuter ses griffes pour changer la Constitution afin de continuer de mordre le peuple. Celui-ci, chat échaudé craignant l'eau froide, dresse les poils. Ce signe est trompeur chez ce félin domestique. Il ne s'agit pas de peur. Souvent c'est le prélude à l'attaque.

Dr Kizounza a défendu sa thèse de doctorat au début des années 1980 sous l'encadrement des lions de la jungle universitaire comme Claude Berthomieu
, Albert Marouani, Robert Charvin, Dana, des férus de Marx. Les lecteurs du philosophe allemand sont d'avis que nos économies africaines sont extraverties, hier par le colonialisme qui a pillé richesses matérielles et affecté notre idéologiques lignagère, transformées ces richesses à l'étranger pour nous les revendre à des prix exorbitants une fois transformées, aujourd'hui par la néocoloniale françafricaine qui change nos leaders à sa guise.

Hilaire Babassana RIP

Que faut-il à nos économies riches en pétrole et autres richesses naturelles ? Une stratégie autocentrée et autodynamique selon la terminologie chère au professeur Hilaire Babassana (paix à son âme). Que fait le Ruandais Paul Kagamé cité en modèle si ce n'est s'appuyer sur ses propres ressources nationales afin d'échapper à l'aliénation. La meilleure rupture (cette rupture chère au Dr. Marcel Guitoukoulou) a consisté chez les Ruandais de passer de la langue officielle française à la langue anglaise plus portée vers des performances économiques en ces temps de mondialisation et de globalisation.

Kitsono Firmin Kinzounza a été formé à l'école de Nice, nourri au lait de la FEANF et de l'AEC. Au bout du compte Nice peut se prévaloir d'une contribution au débat politique et intellectuel congolais. N'oublions pas que Jean-Luc Malékat, bien que de l'école rennaise et grenobloise est comptable également du courant théorique niçois.

Gageons qu'avant 2016, le Pr. Kinzouza ne sera jamais l'invité d'une émission politique à Télé-foufou-Congo.

Thierry Oko

Le MCDDI sonne la révolte contre le changement de Constitution

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LE MCDDI SONNE LA REVOLTE CONTRE LE CHANGEMENT DE CONSTITUTION -

La mise en garde de Barak Obama ne marche pas, l'avertissement de François Hollande ne fonctionne pas, les admonestations de l'Organisation internationale de la Francophonie non plus : pour l'instant, rien ne semble venir à bout de la détermination de Denis Sassou Nguesso de changer la Constitution du 20 janvier 2002, taillée pourtant sur mesure afin d'y mourir au pouvoir. Qui fera entendre raison à Sassou Nguesso ? Ira-t-il jusqu'au casse-pipe ? Joue-t-il la montre pour pouvoir enfin imposer son fils Christel Sassou Nguesso aux présidentielles de 2016 avec le même fichier électoral, le même découpage et la même commission électorale ? Ou seul un rapport de force initié en dernière instance par le MCDDI pariendra à ramener Sassou Nguesso à de meilleurs sentiments ?

Référendum

Le Congo-Brazzaville est la patrie des crises politiques institutionnelles. Depuis 1960, année de l'indépendance, le pays a connu huit actes fondamentaux, à la suite de révolution, de coups d'Etat, de guerre . Il a à son actif l'assassinat de deux présidents : Marien Ngouabi et Alphonse Massamba Débat, un archevêque le Cardinal Emile Biayenda et de nombreuses victimes politiques. Il est aussi un incomparable foyer d'instabilité politique. La tradition continue, la fabrique de l'instabilité politique institutionnelle tourne à plein régime. A l'instigation de Denis Sassou Nguesso, elle recouvre cette fois-ci un cas de figure inédit dans l'Histoire du Congo-Brazzaville. Le changement de Constitution du 20 janvier 2002 en vue de permettre à Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat par l'entremise de l'organisation d'un référendum. Denis Sassou Nguesso l'a réaffirmé le 4 avril 2015 sur les ondes de la BBC.

Parfait Non

Ce fut d'abord la position de Guy Brice Parfait Kolelas annoncée le 3 janvier 2015 sur RFI. Ce sera désormais la position officielle du parti de Bernard Kolelas. Lors du premier congrès extraordinaire de son existence, lequel a clôturé ses travaux le samedi 4 avril 2015 à Brazzaville, le MCDDI, deuxième force de la majorité après le Parti congolais du travail (PCT) en termes d'élus et de représentation au gouvernement, a officialisé son opposition à un changement de constitution et annoncé que ce parti présentera un candidat à la présidentielle de 2016.

MCDDI 1, DRD 0

Guy Brice Parfait Kolelas, à l'intérieur du MCDDI, a remporté les sièges et la
bataille politique qui l'opposait à Hellot Matsion Mampouya, Lazare Mouanga Nkéoua, Léonard Sita Bitori et Hervé Moukala Mayika de la DRD. Hellot Mampouya dont les militants sont survoltés à l'idée d'un troisième mandat de Sassou Nguesso, peine à définir une position. Guy Parfait Kolelas a gagné les voix et la bataille arithmétique.
Landry Kolelas, Bernard Tchibambélela et Noël Loutounou, les sous-marins du PCT au sein du MCDDI, sont rentrés dans les rangs. Il a confirmé son aptitude à incarner le ressentiment, la colère, l'amertume des populations du Congo-Brazzaville, pas seulement les militants et les sympathisans du MCDDI ou, pour reprendre une formule fameuse du général de Gaulle « la hargne, la grogne et la rogne» , exprimés récemment encore à l'occasion de la CAN 2015.

Chat et souris

Le MCDDI a retrouvé du poil de la bête. A-t-il conservé sa capacité de mobilisation et surtout son pouvoir de nuisance d'antan ? Sassou Nguesso est confronté à un grand dilemme. Le MCDDI est le plus grand allié du PCT. Comment aller à un référendum et prétendre le gagner alors que tous les grands partis sont coalisés autour du « non » au changement de Constitution ? Après le « non » cinglant, le MCDDI doit-il claquer la porte de la majorité présidentielle ? Doit-il patienter jusqu'à ce qu'il soit débarqué par Denis Sassou Nguesso ? Dans sa campagne de séduction et de charme, Guy Brice Parfait Kolelas avait assené le 3 janvier 2015 sur RFI : « Personnellement, je n'ai jamais fait confiance au PCT. Le projet du PCT, c'est de s'accrocher au pouvoir ». Que diable fait-il encore au gouvernement ? Le MCDDI a-t-il de bonnes raisons de demander au PCT de soutenir son candidat aux présidentielles de 2016 ?

Le MCDDI n'avait-il pas apporté son soutien à Sassou Nguesso, candidat du PCT ? Pourquoi ne pas envisager un renvoi d'ascenseur ? Jusqu'où ira le jeu du chat et de la souris entre le PCT et le MCDDI ? L'accord PCT/MCDDI devrait-il courir jusqu'à l'usure ? L'alliance PCT/MCDDI signée par Denis Sassou Nguesso et Bernard Kolelas le 24 avril 2007 est-elle si stratégique que ni les uns, ni les autres ne pensent à sa dislocation ? Entre le PCT et le MCDDI, les couteaux sont tirés. Qui s'en servira le premier ? Le pire n'est jamais sûr, mais enfin l'Histoire nous apprend qu'il arrive souvent.

Benjamin BILOMBOT BITADYS

La rhétorique du Dr Marcel Guitoukoulou ou comment démystifier Sassou

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Bien qu'il ait une voix douce et monocorde comme un mantra tibétain ; bien qu'il ait l'air timide, Sassou est un homme redoutable.

Aussi bien chez ses partisans que chez ses opposants, personne n'a jamais osé hausser le ton quand on parle à Sassou, bloc de marbre impassible. On puisait dans le réseau dense des hyperboles pour s'adresser à notre autocrate : « Son excellence, le bâtisseur infatigable, Kani, Otchombé, Lékufé, oloma niama ; etc. » autant de marques de déférence qui sentaient bon la flatterie.

Ca c'était avant le drame constitutionnel ; avant que le joueur de poker-menteur du bord de l'Alima n'abatte sa dernière carte à double détente : le dialogue articulé au référendum.

Sassou démystifié

Fatigué par une mystification qui n'a que trop duré, le peuple abandonne de plus en plus la langue de bois. Depuis le coup de théâtre référendaire, la rhétorique anti-Mpila a brutalement changé. L'entêtement de l'homme des actions secrètes a poussé quasiment tout le monde à la rupture avec les règles de politesse dues à un Président, fut-il tyran. Comme dans la fable du lion malade, en fait il ne se passe pas un jour sans qu'on ne dénigre Lékufé dans toutes les couches de la société, coup de pied de l'âne assené au félin édenté. Ne parlons pas des lettres ouvertes où il est simplement traîné dans la poussière.

Depuis la voix condescendante d'un Mathias Dzon jusqu'au ton très ferme du Dr. Marcel Guitoukoulou (président du Congrès du Peuple) en passant par celui très tranchant du président de la Coordination Jean-Luc Malékat et les sévères remontrances de Paulin Makaya de l'UPC, les volées de bois vert de Sosthène Samba depuis le Canada, les coups de massue des Combattants de la diaspora, la rhétorique est devenue musclée. Le pouvoir de Sassou est en train d'être humilié sous nos yeux. Et cela n'est pas pour déplaire. A part ses partisans (et encore ! car quand on voit Bowao…) plus personne ne prend les gants pour s'adresser à cet homme, hier craint, aujourd'hui démystifié, pour avoir caressé le rêve d'être Président à vie au Congo comme Mobutu rêva l'être au Zaïre. Pour Mobutu, on connaît la suite. Pour Sassou on devine la suite. Et, rien ne ressemble plus à un chant de cygne que ses dernières tergiversations à la BBC. Bras d'honneur à un peuple qui lui échappe de plus en plus ? Baroud d'honneur d'un général en train de perdre la guerre ?

CDD

En l'espace de deux semaines, le Dr Marcel Guitoukoulou, 54 ans, a occupé au moins trois fois l'espace médiatique. Avec un accent d'une rare fermeté, le médecin congolais invité au JT d'Africa 24 ce 7 avril 2015, n'a pas enrobé la pilule de miel. L'anesthésiste a été catégorique quant au sort de Sassou en 2016 : « Il est partant ». Il n'a donc pas le choix. Diantre ! D'ordinaire la déontologie médicale est plus métaphorique pour annoncer un diagnostic. Comme à la boxe, là, c'est un direct de gauche qui est balancé à l'adversaire. Uppercut.

Mais pourquoi « L'homme des masses » serait-il donc sur le départ en août 2016 ? C'est que son passage au pouvoir depuis 2002 n'est rien moins qu'un « contrat à durée déterminée». Et comme la récidive est un trait de l'homo politicus congolais, en l'occurrence Denis Sassou-Nguesso, notamment en matière de coup fourré et foireux le constitutionaliste verrouilla le « contrat de travail» à l'aide de deux clauses intangibles : l'âge et le nombre de mandats.

L'âge du capitaine

Ouai, deux précautions valant mieux qu'une, en plus de ne pas se présenter plus de deux fois à la magistrature suprême, on ajouta la clause de l'âge. Quel âge a Sassou ? 72 ans ? En pratique. En théorie, ainsi qu'ironisa Claude Ernest Ndalla rien ne certifie réellement que Sassou ne nage pas déjà au-delà des 75ans. Certes ça fait plus jeune que Robert Mugabé, mais comme a su bien le dire Eric Patrick Mampouya dans La Griffe « Le Congo n'est pas le Zimbabwe »

Donc pas de Contrat à durée indéterminée. A 73 balais en 2016, vu l'âge du capitaine (pardon du général), c'est la retraite. C'est ce que le Président Denis Sassou a reçu comme injonction du Président du Congrès du Peuple, le Dr. Marcel Guitoukoulou. Comme ces choses-là lui sont dites en des termes très peu flatteurs ! Le crocodile de l'Alima n'effraie plus.

Nonault purgée du journal

Suite à un heureux concours de circonstances, Africa24 a consacré cinq minutes aux injonctions du Dr. Guitoukoulou alors qu'au départ des courses, dans une première diffusion en direct, l'inévitable Arlette Nonault Soudan (épouse de François Soudan de Jeune Afrique), présente sur le plateau de la chaîne parisienne, avait bouffé énormément le temps de passage du Président du Congrès du Peuple. Se mêlant les pinceaux sur le prétendu droit de Sassou de changer la Constitution comme cela s'est fait sous la 4ème République française ou comme ce serait son droit le plus libre, selon elle, de se présenter pour un troisième mandat (dont l'issue n'est même pas envisagée par ses partisans comme un fiasco) Mme Soudan née Nonault sera dégagée de la deuxième version du JT d'Africa24 après montage. Du coup, des trois minutes qui lui étaient consacrées dans un premier temps, le Docteur gagnera deux minutes supplémentaire. Un bonus qui donnera plus de cohérence et d'impact à sa mise en garde à Sassou. Mais encore on lui aura sucré deux minutes car au total il aurait sermonné le ploutocrate congolais durant sept bonnes minutes.

Notons, au passage, le paradoxe des autorités congolaises hostiles à l'ingérence française, promptes à se référer à l'histoire constitutionnelle de la France pour légitimer des forfaitures.

Quels étaient les non-dits du toubib phocéen sucrés par Africa24 ? Il a félicité Brice Parfait Kolélas et Zacharie Bowao pour avoir pris le courage de dire NON au changement de Constitution. Notons le fair-play du médecin, opposant félicitant des adversaires.

Irrespect

Ce qui est nouveau dans les rapports des Congolais avec la fonction présidentielle c'est la rupture sémantique. Finies les précautions oratoires. Exit l'urbanité dans les propos. A bas les civilités. Foin de protocole. Ca ne vous dit rien ces rapports horizontaux ?

Souvenons-nous la mise en garde du candidat François Mitterrand ramenant le Président Giscard d'Estaing au rang de simple débatteur en 1981, en direct à la Télé. Sassou est en train de subir le sort de Giscard d'Estaing avec la nuance que Giscard était encore candidat alors que Sassou ne l'est plus ; en raison de l'âge et pour avoir épuisé ses mandats. La méthodologie de l'irrespect chère au sociologue Eric Neveu semble le traitement auquel ont droit les monarques en fin de règne. Mon Dieu ! plus personne n'a de la considération pour Sassou à quelques mois de son départ à la retraite ; un manque de respect qu'il s'ingénue à rendre personnellement plausible en raison de son égocentrisme politique. « Congo, Congo ya mountou mossi vé» : on aurait dit qu'il n'a jamais écouté ce refrain populaire !

Coup d'état permanent

Mieux ; les références politico-littéraires à la théorie de la magouille ont émaillé les injonctions du Dr. Guitoukoulou, notamment l'allusion au « coup d'état permanent» chère à François Mitterrand. Sassou, d'abord champion du coup d'état militaire avec effusion de sang, voilà qu'il travaille à faire le coup d'état institutionnel. Le Dr Marcel Guitoukoulou le lui a dit (j'allais dire) les « yeux dans les yeux » car si Sassou ne suit jamais sa propre Télé (Télécongo) Sassou regarde tout le temps la presse internationale.

Caniche

Il y a des chiens qui ont l'air méchant. Mais il suffit de marteler le sol avec son pied pour les voir détaler. Il va de l'attitude actuelle de Sassou comme celle d'un canidé peureux ayant des apparences de pit-bull alors qu'en réalité, ce n'est qu'un caniche domestique.

Quant au dialogue, il n'est plus question de discuter. Le médecin phocéen d'origine congolaise est catégorique.

On n'a rien à se dire avec un employé en fin de contrat en 2016. « Il est partant » rappelle le médecin. Dialoguer avec Sassou c'est comme un dompteur qui entre dans cage aux fauves sans le fouet. Carnage !

Dans son passage à Africa 24 ainsi qu'à Télé-Sud le Dr a usé d'une tonalité de tribun : doit-on décoder quelque tendance à la magistrature suprême ?

En tout cas ceux qui croient qu'après Sassou c'est le déluge, ceux qui pensent que Sassou est indispensable au point de lui accorder un contrat à vie ceux-là devraient analyser les discours des Congolais en général. On dirait un remake de la Conférence Nationale de 1991 où il y eut un immense défoulement verbal. A cette époque Sassou assuma. Aujourd'hui tout le monde est d'avis qu'il sera consumé.

Thierry Oko

Parti pour la solidarité et le progrès de feu Willy Mantsanga

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Parti pour la solidarité et le progrès de feu Willy Mantsanga
Entre trahison et contradiction -

Le PSP

Depuis peu, on assiste à une floraison de nouveaux partis dans le paysage politique congolais. Phénomène curieux, la plupart d'entre eux, à peine créés, se déclarent de la mouvance présidentielle et adhèrent au changement de la constitution sans aucun fondement politique solide. Il en faut peu pour comprendre qu'il s'agit d'une vaste opération de distribution de « ngiris ».

Le dernier en date à avoir apposé sa signature à la mascarade du changement de la constitution, le tout nouveau Parti pour la solidarité et le progrès (PSP) créé récemment au nom du défunt député Anicet Wilfried Mpandou allias Willy Mantsanga. Pour preuve, ayant fait sa sortie officielle le 28 mars dernier, ce parti s'est empressé le 09 avril de signer la déclaration de la majorité présidentielle sur le changement de la Constitution.

Andréol Fernand Miaka

Ce spectacle cynique et ridicule s'est déroulé au siège du Parti Congolais du Travail, devant la presse, entre le secrétaire général du PCT chargé des basses besognes, Pierre Ngolo et le Président du PSP, Andréol Fernand Miaka, promotteur immobilier.

C'est à se demander qu'est ce qui a bien poussé un promotteur immobilier à se lancer en politique de cette façon-là ? si ce n'est pour gagner des marchés dans le bâtiment grâce aux camarades membres de la majorité présidentielle. Soit dit en passant, qu'est donc devenu le projet de construction de logements sociaux à Loango qui date de 2011 dont Monsieur Miaka avait la charge ? « Nous avons fait un mariage de raison et du génie qui produira, sans nul doute, ses effets positifs sur la vie de la population congolaise.» a-t-il déclaré à l'issue de cette signature. C'est une insulte à la mémoire de la population congolaise qui, depuis 30 ans attend tout simplement le partage équitable des dividendes des richesses naturelles du pays. Or, les congolais ne sont plus aussi dupes qu'il ya 30 ans en arrière. Nous sommes nombreux à avoir compris que ce parti a été créé dans le seul but de renforcer les rangs des partis fidèles au dictateur infatiguable de M'pila avec en récompense des « ngiris» d'argent.

La veuve joyeuse

Le plus consternant et incompréhensible dans cette alliance ambiguë, c'est la présence à cette signature de la veuve de Willy Mantsanga. Cette dernière a manifestement consenti à ce qu'un parti soit créé au nom de son défunt mari contrairement aux soi-disant dernières volontés de l'ex- chef de guerre qui aurait été empoisonné par le pouvoir en place. On se souviendra du remue- ménage organisé par cette dame à la levée de corps de son mari à Orléans en France. Les images en témoignent encore sur youtube. La veuve éplorée craignait ce jour-là l'enlèvement de la dépouille de son mari par des membres du gouvernement à des fins mystiques. Des bruits avaient filtré faisant écho de prélèvement de certains organes. La veuve éplorée a muté en veuve joyeuse.

Revirement

A voir cette femme aux côtés d' Andréol Fernand Miaka, on est loin de l'esprit révolté et réactionnaire de la famille de Willy Mantsanga et de ses proches lors des funérailles en France. A quoi est donc dû ce revirement 7 mois tout juste après la disparition du député le plus adulé de la jeunesse de Brazzaville sud ? Les ex-combattants ninjas qui s'étaient mobilisés lors des funérailles se retrouvent face à une trahison qui, de surcroît, va à l'encontre de l'appel qu'ils avaient lancé à ne pas se laisser manipuler par le pouvoir.

On aura tout vu sous le règne de Sassou Nguesso. Dans leur soif insatiable , Sassou et ses sbires cherchent désespérément à se maintenir au pouvoir par des alliances tous azimuts, quitte à réveiller des morts qui devraient reposer dans le silence de l'Eternité.

Pika Pende

https://www.youtube.com/watch?v=RFPFpuQgZY4

Créations et chaos à la Librairie Galerie Congo...

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Créations et chaos à la Librairie Galerie Congo

Située dans le célébrissime Quartier latin, la Librairie Galerie Congo est un espace de créations culturelles ; l'espace accueille les hommes et les hommes de tous horizons venus finalement de la planète « Culture», pas seulement d'Afrique. Mais derrière cette bonne assiette culturelle, se cache en vérité une véritable marre pestilentielle infestée de crocodiles. Explications.

« Merci de m'avoir invité, je reviendrai souvent », s'exclamait Jean-Marc Zyttha Allony le soir de son intervention au 23 de la rue Vaneau. « C'est vraiment merveilleux, cet espace », chantait Aurélien Mankessi, producteur de spectacles, un jour où il a découvert la librairie galerie et où il s'est acheté quelques perles de la littérature africaine. Oui, avec la Librairie Galerie Congo, les clivages et les critiques sur le Congo s'éteignent le temps d'une nourriture spirituelle. L'accueil y est chaleureux ; les livres abondants. Les soirs des rendez-vous culturels, la salle ne désemplit pas et il faut y arriver à temps pour se trouver une place assise. De Maxime Ndébéka à Nimrod en passant par Sami Tchek, Léonora Miano, Tierno Monembo, tous ont tressé des mètres de louanges à cet espace pour y être intervenus. Et ce, grâce aux carnets d'adresse de Marie-Alfred Ngoma, Carole Moine, Pauline Pétesch.

Ces six dernières années, la Librairie est présente au Salon du Livre de Paris Porte de Versailles. Elle accorde la parole aussi bien aux écrivains et artistes confirmés qu'aux débutants. Le succès retentit jusqu'aux USA où un Congolais musicien a abordé dans un show son passage sur le Stand des auteurs du Bassin du Congo. Hélas les apparences sont trompeuses, les intrigues de la Librairie ne font que confirmer ce cliché vieux comme le monde.

Une savane où il faut être armé jusqu'aux dents pour y survivre

Car, en fait, le 23 de la rue Vaneau s'apparente à une espèce de savane où lions, hyènes et guépards se livrent un combat sanguinaire pour la survie et le contrôle du territoire. Déjà le bureau du magazine Géopolitique, lequel se trouvait juste en face de la Libraire, a fui le secteur de peur d'être dépecé par la voracité de son voisin. Géopolitique a été à l'origine de la guerre Pigasse/Lopès que Sassou lui-même n'a pas réussi à résoudre dans son bureau.

A cette passe d'armes entre amis du « bâtisseur infatigable», s'est ajoutée la guerre Pigasse/Mpili. Ce dernier, imbu de lui-même, est un nouveau venu dans la maison. Il a été imposé par le fils de son père... Cristel Denis Sassou Nguesso (il appelle Mpili « tonton »). Le patron de la SNPC a même fait, cette année, un tour au dernier Salon du Livre de Paris Porte de Versailles. Le pauvre ! Le regard hagard tel un mythe errant, il s'est effaré que personne ne s'intéresse à sa visite, mis à part Mpili. Lequel Mpili confond prix du baril du pétrole et prix de la Culture. Néophyte en la matière, peut-il sortir de Nazareth, oh pardon, de son cerveau, quelque chose de bon ? C'est tout l'espoir de ceux qui, de loin, suivent cette guerre de très près. Et, comme une guerre appelle une autre guerre, la fille de son père... Bénédicte de Capèle, mène la vie dure aux employés du 23 de la rue Vaneau. Avec Carole Moine, en silence, c'est du benda-bika éternel.

Face à cet Everest du désordre, Marie-Alfred Ngoma a rendu son tablier : il a démissionné. La chaleureuse Pauline, elle, semble désemparée, ne sachant de quel côté se tourner.

Aux dernières nouvelles, la Librairie et la rédaction parisienne des Dépêches de Brazzaville – les deux structures partagent le même espace – sont désormais distinctes l'une de l'autre. Mpili dirige la libraire ; Pigasse et Bénédicte, la rédaction. Mais tout ce monde, aussi adulte soit-il, saura-t-il se supporter ? Pourquoi ne pas se séparer pour que chacun montre ce dont il est capable ? A noter que personne n'avale presque plus Les Dépêches, devenues sans saveur.

Florence Banzouzi

Ecair victime collatérale

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ECAIR, VICTIME COLLATERALE -

Rien de nouveau sous le soleil du Congo-Brazzaville. Le pays des épigones du « chemin d'avenir» a la réputation de ne pas honorer ses engagements financiers.

En dépit de l'embellie financière dont le Congo-B a bénéficié pendant une décennie à la faveur de la hausse du prix des matières premières et de la bonne conjoncture économique internationale, faisant passer son budget de 1300 milliards de francs CFA en 2007 à 4000 milliards en 2014ramené à 3800 milliards à la suite du collectif budgétaire, le Congo-brazzaville reste lesté de son costume de mauvais payeur, comme la tunique de Nessus. Et, il ne l'a pas volé. Bien au contraire, il le mérite bien. Il est demeuré un mauvais créanciers tant pour les opérateurs économiques nationaux que pour les retraités. Le recouvrement d'une créance auprès des autorités du Congo-Brazzaville tient du parcours du combattant tant l'administration Sassou multiplie des embûches et des chasse-trappes pour échapper à d'éventuelles saisies conservatoires. Et, ceci malgré les décisions de justice du Congo-Brazzaville et de la France enjoignant le gouvernement au payement de la créance.

Les créanciers du Congo-Brazzaville, François Odzali et Serge Berrebi, en ont bavé.
Ils n'ont pas réussi, bon gré mal gré, et après moult rebondissements, à recouvrer leur pécule en tentant de puiser directement dans le bas de laine du Congo-Brazzaville. Les deux hommes d'affaires ne sont pas au bout de leurs peines. Le jeu de cache-cache bancaire se poursuit. Les coffres-forts de la SNPC, la société pétrolière du Congo-Brazzaville domiciliés dans les paradis fiscaux demeurent cadenassés et donc inaccessibles, le secret bancaire faisant foi. Certains secrets, trop lourds peut-être, font de la résistance et refusent de plier.

Comme un scélérat, le Congo-Brazzaville rechigne d'exécuter des décisions judiciaires en faveur de François Odzali et Serge Berrebi dans le différend financier qui les oppose à ce dernier pays d'Afrique Centrale.

« Le négoce du pétrole baigne dans l'opacité la plus totale. Il est quasiment impossible de tracer la circulation des fonds» déplore Serge Berrebi. « J'ai découvert que l'une des sociétés qui vend l'or noir congolais est immatriculée dans le paradis fiscal des îles Vierges. Officiellement, elle dispose d'un bureau exécutif à Beyrouth au Liban, mais son véritable patron opère depuis Monaco, où le secret bancaire est total » ajoute-t-il, amer (Sud-ouest, 17 Mars 2009).

Taper où ça fait mal

Inaccessible pour Serge Berrebi, la galette pétrolière l'est tout autant pour François Odzali et pour l'immense majorité de la population de ce petit pays d'Afrique Centrale de 4 millions d'habitants.

70 % des Congolais survivent en dessous du seuil de pauvreté avec moins d'un euro par jour. Coriace et tenace, à l'instar de Serge Berrebi, François Odzali n'est pas homme à se laisser abattre. Il a agi. Comme Serge Berrebi, François Odzali a décidé de taper là où ça fait mal. Si pour Serge Berrebi, c'étaient les comptes bancaires du Congo-Brazzaville domiciliés à la BNP qui étaient visés, François Odzali s'est attaqué quant à lui à un symbole de la réussite du « chemin d'avenir ». Le Boeing 757 de la compagnie aérienne congolaise Ecair a fait l'objet d'une saisie conservatoire effectuée en l'occurrence par un huissier de justice de la place
de Paris.

Vol au dessus d'un nid de coucou

La saisie aurait été opérée à la demande de François Odzali, dans le cadre d'un litige l'opposant à l'Etat congolais. Ce dernier chercherait à obtenir l'exécution d'une décision de justice concernant la destruction de son complexe industriel (Brasseries africaines de Brazzaville) lors de la guerre contre les civils au Congo-Brazzaville en 1997.

On ne peut pas reprocher à Odzali d'avoir volé les coucous de Sassou ou de Jean-Jacques Bouya..

La justice congolaise, puis la Cour de Cassation en France ont rendu une décision favorable à l'homme d'affaires mais le Congo ne lui aurait jamais réglé les dommages intérêts (70 millions d'euros) auxquels il a été condamné (La Lettre du Continent, 14 avril 2015). Entretemps, dans sa folie, le Congo-Brazzaville s'est mue en pays créancier, prêtant à tout-va des milliards de frans CFA : 100 milliards à la Côte d'Ivoire, 50 milliards à la Guinée Conakry, 50 milliards à la BDEAC, 25 milliards à la RCA. Qui paye ses dettes, s'enrichit. L'administration Sassou ne l'entend pas de cette oreille. François Odzali et Serge Berrebi, unis pour un même combat, devraient oeuvrer pour le leur faire comprendre par des actions spectaculaires telles que celle bloquant les comptes bancaires du Congo-Brazzaville en France et celle visant à clouer au sol, les aéronefs de la société aérienne Ecair, fiérté du « chemin d'avenir».

Benjamin BILOMBOT BITADYS

Déclaration du Dr Marcel Guitoukoulou

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Une déclaration est un « aveu que l'on fait à une personne de l'amour qu'on éprouve pour elle. » (Le Robert ). Nous ajoutons qu'une déclaration est la source d'un projet humain, le moteur d'une attente chez la personne à laquelle on s'adresse. C'est un exercice politique.

C'est ce à quoi s'est livré le Dr Marcel Guitoukoulou, Président du Congrès du peuple, en date du mercredi 15 avril 2015. La déclaration est visible sur sa page Facebook relayée par YouTube. L'orateur, c'est le moins qu'on puisse dire, s'est exprimé avec, « solennité ». Il l'a fait face aux caméras de son propre service de communication. La méthode a l'avantage de restituer l'intégralité du discours, à l'inverse des médias officiels qui, eux, coupent, montent, cadrent, recadrent le locuteur à leur guise. « On n'est mieux servi que par soi-même » dit le proverbe. Avis à ceux qui luttent pour le même objectif, à savoir : mettre hors d'état de nuire Sassou. Qu'ils en prennent de la graine.

Précisément, d'aucuns nous diront que notre site en fait trop pour le bon docteur. Nous récusons qu'un médecin ne peut se guérir soi-même. Congopage accorde la parole à quiconque « ne peut pas être prophète chez lui». C'est le cas de tous les poids lourds de la diaspora à l'image de Jean-Luc Malékat.

Ce serait une lapalissade de dire que ce médecin congolais aime son pays le Congo. Mais qu'on ne se leurre pas. Sa déclaration d'amour à son pays repose sur une critique implacable de ceux qui veulent changer la Constitution selon leur bon vouloir, convoquer des dialogues pour attraper des gogos, imposer des référendums pour ruser avec la Loi fondamentale que tout citoyen honnête devrait respecter comme le Saint Graal.

Analyse de contenu du discours

La Congolaise

Dans cette déclaration solennelle aux Congolais, le Président du Congrès du Peuple a commencé par jouer des symboles de notre unité nationale, notamment le chant commun, « La Congolaise». Le sociologue Erving Goffman dit : « réveiller le sentiment national est un rite d'interaction et d'intégration.» Et, en cette période de visées séparatistes chez certains (de guerre lasse), il est de bon temps de procéder à des réaffirmations, à des réajustements liés à l'unité de tous autour de notre hymne qui invite « d'oublier tout ce qui nous divise» et proclamant la levée de l'astre solaire et spécifiant la splendeur de notre pays.

Mais le thème nodal traité par le Président du Congrès du peuple demeure la Constitution, un espace où le Président Sassou s'amuse à faire des volte-face depuis son discours de fin d'année jusqu'à sa « dernière livraison à la BBC». Un coup, je respecte la Constitution, mais lorsque l'échéance approche, je m'assoie dessus. Or l'histoire des crises politiques a montré que c'est plus doux de s'asseoir sur la pointe d'un javelot que sur la loi fondamentale. Résultat, le peuple profond pique une colère noire comme les Français en mai 68. Vous vous en souvenez ?

Je vous ai compris

Justement : « Congolais, je vous ai compris» dit le Dr M. Guitoukoulou au peuple effarouché comme de Gaulle la veille, également, d'une crise institutionnelle en 1968. Sassou, et ce n'est pas son moindre défaut, n'a jamais compris le subconscient des Congolais, une incompréhension qui est source de plusieurs crises dont celle des années 1990 qui tourna à son éviction. Par déformation professionnelle, de la même manière qu'il sait tâter le pouls du corps humain, le Dr Guitoukouou sait le faire pour le corps social. Le bon toubib a compris que le Congo réclame une « gouvernance autrement». Au contraire, ce que semble entendre Sassou c'est l'appel du clan. Une idée-fixe qui fige le débat. Comme dirait Georges Balandier, à la demande de l'Etat , Sassou oppose le lignage. L'Etat contre le lignage, la modernité contre la tradition mystique. Il a confisqué le pouvoir au profit de son propre Ego. , Or notre beau et cher pays « mérite autre chose que le chaos» vers lequel va nous entrainer ce recul barbare.

Convivialité

En dépit de la crispation ambiante, le bon Docteur (et c'est à son honneur) émaille son propos de thèmes de convivialité stimulante. Ecoutez-le remercier opposants de l'intérieur qui bravent le régime clanique et partisans de la majorité qui, eux, jouent des « notes dissonantes». Concilier est une façon de se mettre au dessus de la mêlée, C'est le propre de ceux qui ont une vision vers les sommets. Il n'est pas le seul qui soit doté d'esprit d'ouverture. Mais il est le seul à le dire. C'est cela aussi, disions-nous, le dialogue, le vrai.

N'ayons pas peur

Le Congo, pays à 80% chrétien (n'en déplaise à ceux qui veulent y imposer l'Islam à grande échelle par des constructions monumentales moyen-orientales) En effet à ceux qui admirent, angoissés, les braves qui chantent un autre refrain que celui entonné par Sassou à la veille de la fin légal de son mandat, le Dr dit « N'ayez pas peur, n'ayons pas peur ». Et pour cause ! la peur est mauvaise conseillère. Jean-Paul II se crut bon de le dire urbi orbià ceux qui doutent que Jésus ait tout pris sur la Croix et que son sang est la « seule chose agréée qui protège» des obus de l'adversaire (pour paraphraser le chanteur chrétien Jean Sylvain Akouala).

C'est particulièrement non sans surprise qu'on entend les victimes de Sassou se livrer à des jérémiades du style « Laissez-le diriger jusqu'à ce que Dieu en décide autrement, au moins nous avons la paix ». Le spectre de la guerre civile : quelle aubaine pour L'homme des masses ! « Tremblez peuple car après moi c'est le déluge ! » clame et proclame l'autocrate de l'Alima.

Non ! précisément : on ne doit pas avoir peur de l'Apocalypse qui est, selon la Bible non pas chaos mais « Révélation». Quand Dieu est avec moi, personne n'est contre moi. C'est parce que les gens ont peur des tyrans qu'ils en deviennent des complices.

Du vin nouveau dans des outres neuves

Si, demander le respect de l'ordre constitutionnel c'est troubler l'ordre public alors, troublons-le cet ordre public (plutôt cet ordre des saigneurs de guerre) comme Jésus troubla l'ordre romain qui était en connivence avec les grand prêtres (les francs-maçons de l'époque). Le fauteur de trouble c'est moins celui qui réclame le changement que celui qui milite manu militari pour le statu quo. Celui qui a peur du changement est historiquement suspect. De quoi a-t-on peur si les projets qu'on n'a pas pu mener à terme en quatorze ans de règne sans partage (voire plus) sont exécutés par d'autres agents sociaux, plus jeunes, dynamiques, amoureux de la nation, ayant tellement mal à leur pays qu'ils tiennent mordicusà le sortir du marasme économique et spirituel dans lequel il se vautre. Vous voyez la mauvaise foi de ceux qui désormais vous parlent de « dialogue», vinaigre avec lequel on veut attirer des mouches !

Le nouvel esprit repose sur la rupture avec l'ordre ancien ; du vin nouveau dans de nouvelles outres. Pas de tissu neuf sur de vieux vêtements, au risque de voir la déchirure devenir plus importante qu'avant.

France, grandeur perdue

Un autre thème a étayé l'allocution du Président du Congrès du Peuple : les liens historiques avec la France. Il n'y a pas de honte d'affirmer les rapports culturels avec ce pays dont on parle la langue, langue dans laquelle on étudie, pays d'où viennent les médicaments, pays où vont se soigner nos hommes politiques. Quand on aura établi des rapports gagnant/gagnant, ce pays nous sera d'une grande aide. Côme Manckassa ne dit pas autre autre chose dans son ouvrage « Grandeur perdue de la France.» . Selon le sociologue, « La France aurait trop vite décolonisé son empire suite au référendum de 1958. »

On sait que le torchon brûle actuellement entre Sassou et L'Elysée. En soulignant les liens structurels avec le pays de De Gaulle, le Dr Marcel Guitoukoulou fait une piqûre de rappel à l'homme de Mpila. Hollande et Obama ont mis en garde « L'homme des masses» et son petit voisin Joseph Kabila. En effet, à ce sujet, l'amnésie de Sassou est stupéfiante. L'exemple de la jeunesse burkinabé ne semble pas impressionner « L'homme du 5 juin 1997». Or voici peu, le Mossi Blaise Compaoré qui engagea un bras de fer avec François Hollande et Barack Obama, mordit la poussière. « Jamais un sans deux» dit un autre proverbe.

Autre thème : la dégradation des mœurs. Le Congo de Sassou demeure à ce jour un violent terrain où on exécute des personnes de façon sommaire, un champ de prostitution des jeunes filles pour des « cuisses de poulet », un champ de chômage structurel de jeunes diplômés. Scandaleux ! Famine, et précarité doivent disparaître dans un pays dont le budget s'élève à 3.800 milliards de francs cfa (cf. Benjamin Bilombot Bytadis - Congopage). Il faut que cette précarité cesse ! Ça doit cesser.

La rupture comme remède

Que préconise le Dr Marcel Guitoukoulou ? Eviter fusion et confusion. Faire une rupture. La Constitution est claire. Les notions comme le « dialogue» et le « référendum » prêtent à confusion. La preuve ? Le taux de nuisance enclenchée dès l'annonce du dialogue et du référendum, deux catégories subversives.

Logés à la même enseigne, les pro et les anti-dialogue, ont croisé le fer et, du coup, donné à boire du petit lait à Sassou. Grâce à ses nguiri, rien n'interdit de dire que Sassou a prôné le dialogue pour semer la confusion dans le camp de l'opposition.

Certes le Dr Guitoukoulou n'a pas le monopole du NON au dialogue, au référendum et, last but not the least au changement de la Constitution. Jean-Luc Malékat, Président de la coordination des assises est également clairement opposé au dialogue et au référendum. Il faut le dire.

Exit le dialogue ?

Donc le Médecin de Marseille n'est pas seul à crier dans le désert. Il ne reste pas moins que depuis le passage du Dr Guitoukoulou à RFI, TéléSud et Africa24, les thèmes du dialogue et du référendum sont évacués petit à petit du discours général. Sassou est désormais incapable de donner une date et pour son « dialogue » et pour son « référendum». L'opposition dite « modérée » représentée par les énigmatiques Dzon, Kinfoussia, Mierassa n'a pas obtenu gain de cause quand elle a « exigé » à Sassou de convoquer ledit « dialogue ». Alors exit le dialogue et sa suite logique le référendum ? Ni Pierre Ngolo, ni Sassou n'y font plus allusion. Le monstre est mort dans l'œuf. Tant mieux. « C'est quoi la suite ? » diraient les invités aux Noces de Mpila « Euh, on ne sait pas» dit le maître de cérémonie.

Conclusion : depuis que le Président du Congrès du peuple est entré en scène, les données de la politique semblent changées. On aurait dit qu'il a coupé l'herbe sous les pieds de Sassou. Ce dernier a comme avalé sa langue depuis que le Dr a récusé clairement et fermement son projet de dialogue et son référendum. Sassou est devenu muet comme un silure de l'Alima.

La structure de la Diaspora

Quelque part c'est une méthode de travail qui est en cause ici. Sans vouloir sous-estimer le travail abattu à la « Place de Paris», il ne demeure pas moins que la dynamique de la place forte, de la plate-forme que représente Paris est atténuée par la foule des associations et des acteurs. Résultat : la cacophonie règne. Au grand plaisir des « épigones du Chemin d'avenir », lesquels semblent jouer avec le calendrier pour, précisément, pourrir la situation ; pourrir pour se présenter comme l'alternative en dernière instance.

Le lion de Judas

Sans vouloir prendre le Dr Marcel Guitoukoulou pour le Lion de Judas qui impose le silence quand il rugit (C'est la Bible qui le dit) il reste que Sassou est devenu aphone. Dzon a déjà déclaré sa candidature. C'est le seul. Si malgré tout Sassou, en dépit de l'âge et du nombre de mandats qui le disqualifient, si Sassou persévère dans sa folie du continuum présidentiel, le seul rugissement qui le fera taire serait, au bout du compte, celui du Dr Guitoukoulou, Mwana ngo (ngo substantif de la panthère, du lion) ?

Du reste, dans son laïus, le Médecin phocéen a lancé l'appel à tous les Congolais, de l'Est, du Sud, du Nord et de L'Ouest de mettre hors d'état de nuire un système clanique qui veut tout confisquer. Il invite tout le monde de mettre en place un Congo nouveau.

Thierry Oko

https://www.youtube.com/watch?v=swtbTnWfvcA#t=796


Créations et chaos à la Librairie Galerie Congo...

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A quoi servent les francs-maçons congolais ?

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A quoi servent les francs-maçons congolais ?

« Sorciers ». « Fétichistes ». Mystiques »… Au Congo-Brazzaville, les francs-maçons sont l'objet de toutes les épithètes les plus malsonnantes. Les fantasmes sur eux abondent. Mais, en vérité, à quoi servent-ils au moment où le Congo est à l'aube d'une nouvelle page de son histoire ?

La scène se passe à Brazzaville sur la terrasse du Café-bar Le renouveau. Cinq hommes, tirés à quatre épingles, dévissent à bâtons rompus. Soudain, un portable résonne. Son propriétaire se lève et s'écarte du groupe. Sa voix est gutturale, rugissante. Tout le monde ou presque, jusqu'au rond-point de la Coupole, l'entend. Il raconte à son correspondant « qu'il ne faut pas jouer avec (lui) car (il) est franc-maçon… » (sic) Et l'homme de sortir de sa poche son sautoir, allant d'un coin à l'autre du bar.

Une scène symptomatique des maladies très graves dont souffre le franc-maçon congolais : une cordonite aigue doublée d'un encéphalogramme plat. Qu'est-ce donc un franc-maçon ? Il est, sinon impossible, du moins difficile de définir le mot « franc-maçon'. Quoi qu'il en soit, le franc-maçon est « calqué sur l'anglais « free mason », un être libre, de vocation universaliste, aux objectifs ‘ordre éthique et humaniste œuvrant pour le progrès de l'humanité avec un idéal de fraternité et de solidarité ». Etre franc-maçon, c'est effectuer le voyage de la pesanteur à l'apesanteur… Se catapulter à la crête de l'application et de la concentration, sollicitant incessamment ses muscles intellectuelles, ne comptant que sur l'hypothalamus pour inhiber la douleur du voyage. Un spéléologue qui descend dans la grotte de son inconscient et subconscient pour y découvrir les trésors enfouis en lui. Une tâche difficile mais noble.

Il existe une franc-maçonnerie typiquement congolaise. Elle comporte deux tendances, la dogmatique et l'adogmatique. Cette dernière est aussi appelée libérale, progressiste. Hélas ! Dans l'impensée discursive du Congo, les deux tendances se confondent. Pis, la maçonnerie dite adogmatique est devenue encore plus conservatrice que la franc-maçonnerie dogmatique elle-même. Et, au moment où le Grand Maître du Grand Orient de France, Daniel Keller, le garant en France de la franc-maçonnerie libérale, se prépare à se déplacer en Afrique centrale, la voix de la franc-maçonnerie progressiste au Congo est inaudible, ou plutôt inexistante. Pour quelles raisons ? Deux éléments d'analyse semblent présider à cette atonie : le manque de liberté du franc-maçon congolais (excusez l'oxymoron) parce qu'il a trop d'accointances et le refus de transcendance, c'est-à-dire de se faire violence. "N'avez-vous pas entendu parler de ce fou qui allumait une lanterne en plein jour et se mettait à courir sur la place publique en criant sans cesse : je recherche Dieu ? (...), je vais vous le dire, nous l'avons tué... vous et moi. C'est nous qui sommes ses assassins." (Nietzsche). Ce que veut montrer Nietzsche avec la mort de Dieu, ce n'est pas la fin d'un Dieu révélé, "mais la fin d'une référence à la transcendance".

Quelle Obédience progressiste, au Congo, a pris la parole sur le changement ou la modification de la Constitution ? Sur le pillage systématique des deniers publics ? Sur le règne de l'ethnocentrisme ? Sur la défaite de l'école publique ?

Une parole perdue, humiliée

Le frère Sassou a pris le Congo en otage. Le navire est en train de couler, et le franc-maçon progressiste, lui, singe le musicien du Titanic, continuant de jouer à sa musique. Le franc-maçon congolais, c'est Néron jouant de la lyre alors que Rome brûle. A quoi sert-il réellement ? Très souvent, quand il prend la parole, c'est pour aussitôt la perdre. Ou l'humilier. Très souvent, il verse dans ce que la philosophe Simone Weil appelle dans son livre, La pesanteur et la grâce, « les égarements des contraires ». Non pas des pensées, des idées qui se complètent par le débat, mais des idées qui se juxtaposent, se détestent. Et donc, s'égarent. Que pensent le Grand Orient du Congo-Brazzaville et le Grand Orient et Loges associées de la modification de la Constitution ? Nul ne le sait. Or le projet funeste de Sassou est l'occasion pour le franc-maçon progressiste de se faire entendre. Mais sa bouche est cousue, une attitude mortifère. A quoi bon se revendiquer de la maçonnerie adogmatique ? Est-ce pour exhiber juste ses sautoirs et cordons ? En France, le GO s'apprête à donner son avis sur le projet d'électrification de Jean-Louis Borloo. C'est dire à quel point à la première Obédience française s'intéresse de très près à ce qui concerne l'Afrique quand les Africains eux-mêmes se terrent dans un silence vibrant. Et, « quand le silence fait alliance avec la nuit, on découvre que la pureté du silence se décompose paradoxalement en une multitude de craquements légers ; ces craquements ne rompent pas le silence, mais le rendent au contraire plus silencieux”, constate Vladimir Jankélévitch dans “Quelque part dans l'inachevé”

Bedel Baouna

La 12 ème édition du Festival du Film Panafricain de Cannes

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La 12 ème édition du Festival du Film Panafricain de Cannes a ouvert ses portes mercredi 29 avril 2015 à L'Hôtel Novotel Montfleury. Avec son look de moine tibétain qui fait son charme, le franco-camerounais Basile Ngangué Ebengé, initiateur du projet, a encore ratissé large cette année.

Depuis douze saisons, le Festival approche le nirvana de la réussite. Ce qui est admirable c'est le côté zen d'un évènement culturel que le grand Festival de Cannes aurait pu maintenir à jamais au second plan. Mais c'était sans compter avec le karma positif de la diaspora africaine et la puissance des réseaux sociaux grâce auxquels ce festival d'images élargit son égrégore. Cette année l'esprit du festival africain s'est enrichi d'une présence plus ou moins notable de Congolais de Brazzaville aussi bien dans la composition du jury que dans les films en compétition. C'est le cas du juge et réalisateur Amog Lemba qui, dans son mot de présentation, a dit à peu près cette vérité de bon sens : « s'il y a peu d'élus à l'issue de la compétition, cela ne signifie pas que le reste des appelés a démérité. »

A signaler aussi la présence dans son statut de marraine du Festival, de mademoiselle Marcelle Ayessa, directrice de la revue Bantuenia et remarquable avec son feeling très Krishna.

Voici la composition du jury :

Stéphanie Girerd : Réalisatrice - France Présidente ; Françoise Ellong Réalisatrice Cameroun ; Nadia Tamo productrice Cameroun ; Glad Amog Lemra réalisateur Congo ; Bernard Oheix France ; Ayekoro Kossou réalisateur Bénin : Tima Ouamba Realisateur écrivain Congo

En ouverture le cœur des spectateurs a tremblé d'émotion en raison de l'avalanche spirituelle dans les courts métrages « The double deal» de l'afro-canadien Mark Holden (né à Londres, de mère anglaise et de père nigérian) ; « The sound of road» de l'iranien Barzan Rostami ainsi que dans le long métrage « Le prix de l'amour» de l'éthiopien Hermon Haila. Somme toute l'existence est un profond mantra dirigé par une force transcendantale. Mark Holden illustre cette métaphysique quand il met le thème biblique du Jugement Dernier au centre de son scénario. Car jouer la vie des autres au poker est digne d'une catastrophe naturelle. Et, gare à la colère de Dieu même si, toutefois , Il nous laisse une chance. C'est le cas dans « Le prix de l'amour» où, à partir du thème du taxi, la strophe de La Fontaine « aide-toi le ciel t'aidera» est un séisme qui nous parle quand sa propre vie n'est que succession d'accidents sociaux. Pas à pas, le cinéaste iranien « The sound of road» nous guide à la croisée des chemins de la connaissance où le choix est cornélien : faut-il prendre à gauche ou à droite, faut-il faire le bien ou le mal, faut-il être yin ou yang ; faut-il changer ou maintenir la Constitution : s'éterniser au pouvoir ou passer le témoin ?

Retenons que le cinéma africain a cessé de prostituer sa raison d'être, à l'image du joueur dostoïevskien de Mark Holden représentatif de la caste clanique qui joue l'avenir d'un continent, en empoisonnant, au passage, ses meilleurs fils. L'Afrique a soif d'émergence. Hier encore, saisi à la gorge par le crabe de la misère, un pays comme l'Ethiopie est aujourd'hui sur le point d'intégrer son économie en ascensionnant vers l'Annapurna du bien-être. Comprenne qui pourra. C'est bien d'un message dont il est question, précisément dans le cinéma africain, à savoir : plus un pays libère son développement, mieux se porte son cinéma. Ce n'est pas hasard si le Congo est peu représenté dans les festivals.

Illustration : « Qu'est devenu Camille Mouyéké ? » ai-je demandé au réalisateur Amog Lemba. Il m'a été répondu, énigmatique, « Porté disparu».

« Voyage à Ouaga » (2000) est l'œuvre de Camille Mouyéké, excellent réalisateur congolais, jadis habitué de Cannes, qui, semble-t-il, a subi le sort réservé aux cracks dans notre pays : le refoulement vers le néant. Les dirigeants du Congo aiment le pétrole, pas les idées, a fortiori ceux qui en sont les porteurs : cinéastes, romanciers, artistes, musiciens, étudiants... On se souviendra des « Mavericks, » (1998) court-métrage de C. Mouyéké présenté à Cannes. Ce fut d'une puissance éthérique.

Laissons le mot de la fin à la réalisatrice du court-métrage « ku m'kélo » (A la source) (2008) Nadège Batou, congolaise. Absente au festival panafricain de Cannes sa technique de narration mérite qu'on évoque son nom ici. Je dis à N. Batou qu'elle nous devait une suite de son dossier sur la problème d'eau à Brazzaville. Batou s'explique : « Ku m'kélo 2" n'est pas une dette. C'est un devoir patriotique. » C'est ça un auteur engagé ! Ku m'kélo (numéro 1) fut primé à Ouagadougou. Le second épisode est attendu par un public assoiffé non seulement d'eau mais également de culture. Vite N. Batou, ne nous fais pas languir !

Pour apporter l'eau au moulin de N. Batou, j'ajoute : « Le cinéma n'est pas une dette envers le peuple, c'est un combat. »

Le festival ferme ses portes dimanche 3 mai 2015.

Simon Mavoula

Marcel Guitoukoulou au micro de Radio Afrikana : "plus personne ne respecte Sassou"

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Le Dr Marcel Guitoukoulou continue de structurer son aura politique depuis que Sassou a décidé de tourner le dos à la légalité en tripatouillant la Constitution de 2002, son propre bébé. Infanticide républicain.

La stratégie de l'anesthésiste a été illustrée dans un récent entretien radiophonique au cours duquel l'un des points forts a porté sur la structure de son programme si jamais il était élu en 2016.

Non ! Dans la mesure où les paris sont ouverts, l'hypothèse d'une élection du médecin ne relève pas forcément de la politique fiction.

« Moi Président de la République, je vais assainir l'économie...développer l'agriculture» a, entre autres projets, proposé le leader du Congrès du Peuple dans une forme de discours qui n'est pas sans rappeler les anaphores du candidat François Hollande lors de son débat télévisé avec Nicolas Sarkozy, candidat malheureux à sa propre succession.

Forte anaphore bien télescopée.

Il est évident que quant à l'horoscope de Denis Sassou-Nguesso dans les mois à venir, le Dr Marcel Guitoukoulou n'a pas besoin d'être devin pour prédire l'avenir sans issue du tyran d'Oyo. La posture du médecin, prosaïque, est celle d'un leader de l'Opposition qui milite pour un arrêt définitif des jeux du leader du PCT, et cela dès 2016.

Donc peu avant le meeting des partis de l'Opposition à Pointe-Noire (3 mai 2015) ( coup d'essai qui a été un coup de maître) le Président du Congrès du Peuple a accordé une interview à la Radio afro-helvétique Afrikana, vendredi 1er mai, jour de la fête de tous les travailleurs. Durée de l'entretien : 2 h15. Le temps ne compte pas quand on aime.

Près de 200 mn au cours desquelles le médecin explique qu'il est tombé dans la politique par le biais des actions humanitaires quand il aidait, en compagnie d'amis médecins, la population congolaise meurtrie par les guerres contre les civils orchestrées par Sassou. Ensuite il a coupé l'herbe sous les pieds de Monsieur Sassou. ploutocrate décidé de se maintenir au pouvoir en dépit du bon sens. « Il faut arrêter ça ! » ou « on va finir avec ça» (auraient dit les Ivoiriens).

Sassou fut élu pour quatorze ans : contrat à durée déterminée. Mais le voilà qui veut changer les règles du jeu alors que le jeu se joue encore. Dieu merci, l'âge du capitaine est en train de jouer en sa défaveur dans la zone de turbulence qui a déjà commencé pour notre pays. « Ata ba sali kissi na bango, pamba ! » chantait Etouri Kanga.

Le Congo est un patient en train de mourir et pour lequel le médecin ne peut rien.

Et pourtant en matière de fiasco politique, le modèle Blaise Compaoré (avant Sassou) aurait dû faire jurisprudence dans une Afrique où les catégories sociologiques de la soif démocratique sont cruellement visibles dans les revendications des peuples. Autre apocalypse dictatoriale ayant mal tourné pour l'acteur principal, la chute de Kadhafi devrait servir également de leçon de chose au contingent de ploutocrates qui reste en Afrique, mais la cécité intellectuelle continue de frapper les partisans du Changement des Constitutions. Le Togo et le Burundi sont des cas d'espèce. Au Burundi, le peuple veut finir avec ça. D'ici peu Pierre Nkurunziza, le Sassou de Bujumbura va mordre la poussière. Ses jours sont comptés comme le furent ceux de Compaoré impliqué dans le même type de crise politique. Mêmes causes, mêmes effets.

Opposant pour le compte des populations

Le Président du Congrès du Peuple s'estime opposant indépendant en phase avec le peuple, mais voguant au milieu d'une brochette de leaders auxquels il a solennellement demandé d'assumer leurs responsabilités si jamais ils envisageaient d'accompagner Sassou pour un 3ème mandat. Car la corruption avec ses « nguiri » bat son plein grâce aux capitaux du pétrole. Mathias Ndzon, vous voilà prévenu.

L'armée, la grande muette, doit prendre également ses responsabilités historiques car le Congolais est devenu, a-t-on vu, « Ondongo très fâché ». donc en cas de soulèvement populaire, les militaires doivent être aux côtés du peuple comme un poisson dans l'eau. ( une métaphore de Mao-Zedong)

Je suis Régis Batola

L'émission a fustigé l'architecte d'une Loi fondamentale qu'il est le premier à fouler lui-même. Résultat : désacralisation de l'autorité présidentielle . « Plus personne ne respecte Sassou» dit le Dr Marcel Guitoukoulou : dégoût total et phénomène de rejet chez 99 % de Congolais.

Les raisons de la nausée ? Une longévité chronologique et chronique qui ferait pâlir d'envie Mathusalem ou d'Enoch. Pensez que Sassou fut déjà Président sous Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy puis sous Hollande en France ; sous Johnson, Carter, Reagan, Bush Clinton, Bush, Obama I puis II en Amérique « Il n'a qu'à arrêter ça !» ; « Ata ba sali kissi na bango pamba » s'époumonait le peuple de Talangaï sous Ngouabi..

Donc irrespect à son égard. Un peu à l'image de l'atmosphère prévalant dans les années 1990, à l'orée de la Conférence Nationale Souveraine. Il suffit de lire les pancartes politiques (devenues espace de défoulement collectif) pour s'en convaincre. « Sassou dégage !» ; « Sassufit ! », jeu de mot qui renvoie au ras-le-bol, un peu comme le « Y en a marre » sénégalais ou le « Coup de balai » burkinabé.

Exécutions sommaires, insécurité, intimidation. « Je suis Régis Batola » déplore M.G. en souvenir d'un ponténégrin de 28 ans récemment torturé puis zigouillé par la police parce que accusé de vendre des DVD supposés subversifs.

Chronique d'une tricherie annoncée

La trilogie « Dialogue, référendum puis changement de Constitution» planifie une escroquerie. Personne n'est dupe, le piège est cousu de fil blanc. Vieille recette que le PCT sort de son imagination tordue chaque fois qu'il veut « blaguer les gens». Y en a marre !

Jugez qu'on compte les populations, on inverse les chiffres obtenus ; les grands ensembles diminuent tandis qu'augmentent les petits. Voilà des districts de la partie nord du pays, fief de Sassou où la densité, d'ordinaire faible, est dotée d'une démographie galopante. Soit on a gonflé les chiffres (l'hypothèse la plus plausible ) soit on a fait venir des électeurs exogènes, par exemple en puisant dans le stock des réfugiés Rdécéens, rwandais ou centrafricains ayant fuit la guerre dans leurs pays.

Aussi, les listes électorales, fausses, doivent êtres jetées à la poubelle. On doit recompter la population congolaise. C'est le préalable absolu.

Mbata ya ba kolo

L'invité d' Antoine Mankumbani de la RDC, a plaidé pour la solidarité entre les deux Congo, de manière à en faire un moteur de développement sous-régional voir africain. Au passage il a tordu le cou à l'opération honteuse dite « Mbata ya bakolo » dont l'impact a causé (pour longtemps) un tort aux relations entre des peuples se nourrissant d'une même culture depuis l'ancien royaume de Kongo. A la question pourquoi cette opération « Mbata » d'une brutalité inouïe, le Dr Marcel Guitoukoulou est d'avis qu'il s'agi d'une stratégie de diversion élaborée par Sassou afin de camoufler les véritables problèmes que lui reproche son peuple (du reste) prêt à en découdre en 2016, date butoir à laquelle la solidité des verrous qu'il a lui-même posés dans sa propre Constitution de 2002 l'oblige de dégager le plancher.

La petite Suisse

Hasard ou nécessité, Radio Afrikanaémet depuis la Grande Suisse, un pays dont un célèbre leader congolais voulut copier le modèle économique. Mais le pays du Lac Léman est aussi un modèle de démocratie politique dont le respect de l'exercice du pouvoir du peuple par le peuple a répandu une image enviée du monde entier.

En un mot, le Dr Marcel Guitoukoulou a milité au micro de Radio Afrikana pour un « Non » au Changement de la Constitution, un « Non » au Dialogue, un « Non » au Référendum ; Changement de la loi fondamentale, dialogue, référendum sont trois caprices d'un monarque au pouvoir depuis quarante ans ; un dictateur rompu aux coups fourrés, foireux et mafieux. Un autocrate, qui plus est, adepte absolu de népotisme, le Pater Familias latin.

Le Dr, un précurseur du dialogue

En matière de dialogue, le leader de la Rupture a rappelé (pour ceux qui l'auraient oublié) qu'il fut un farouche et téméraire précurseur lorsqu'il s'employa d'amener à la même table des négociations des protagonistes aussi incontrôlables que Bernard Kolélas, Pascal Lissouba, Denis Sassou-Nguesso et André Milongo.

Le plus dur (car cela fut fait à ses risques et périls) fut de ramener le tonitruant Pasteur Ntoumi à la raison après que celui-ci eut pris la région du Pool en otage. Cela fit gagner quatorze ans de paix au Congo et, cela fut entrepris aux propres frais domestiques du Dr M. Guitoukoulou. La différence avec Sassou est celle d'un pompier et d'un pyromane. « Lui est pompier/pyromane, moi je suis pompier.»

Un Sassou peut en cacher un autre

Donc à ce sujet (le dialogue) le toubib a beaucoup donné. Mais, de toute manière, personne n'est dupe car sous prétexte que Sassou s'acharne de changer la Constitution pour ne pas donner du fil à retordre aux Congolais après son départ, le bonhomme veut, en vérité, se faire élire au suffrage indirect par un parlement à sa solde , pour se maintenir aux affaires « ad vitam aeternam», par exemple par son fils interposé. Ô misère.

Il est surprenant, martèle le bon docteur, que Sassou oublie qu'il a signé juste un contrat à durée déterminée. Il ne s'agit donc pas d'un bail à vie bien qu'il ait cherché, à tout prix, de le rendre intemporel avec des trucs comme « Transition flexible». Remarquez qu'à ce jeu-là, l'individu a eu le bonheur de gagner cinq années. Si on ajoute la double prime du passage du quinquennat au septennat, le gain a été de quatorze ans. En plus le renard s'était déjà octroyé un bonus sous Ngouabi, lorsqu'il s'employait d'exercer la fonction de superflic au ministère de l'intérieur dans les années 1970, peu avant d'occire le malheureux cousin d'Ombélé alors Chef de l'Etat. C'était le 18 mars 1977. Quelle histoire !

La peur de la CPI

Au total, le mec peut se prévaloir de quarante ans d'exercice du pouvoir (plus ou moins) sans interruption. Une vraie aubaine. Voilà que les vieux démons de la dictature poussent l'ancien instituteur de s'inscrire dans l'éternité monarchique ; pour ne pas rendre compte de tous ses méfaits et forfaits. Car le spectre de la CPI plane si jamais il rompt avec le pouvoir qui « procure l'immunité ».

Souvenez-vous des 365 Disparus du débarcadère de Brazzaville en 1999. Qu'on se souvienne de l'affaire des Biens Mal Acquis. Ce sont autant de boulets que le vainqueur de la guerre du 5 juin 1997 traine et qui alourdissent son dossier. Or le génocide, brise l'immunité, car il s'agit d'un crime imprescriptible. C'est pour cette raison que Sassou, à l'approche de l'échéance de 2016, chante mezzo voce « j'y suis, j'y reste ». « Tu te casseras en 2016 sans demander ton reste» rétorque le peuple.

C'est beau de se dire qu'on est le seul qui puisse « gouverner » le Congo car le « plus doué ». On oublie que le Congo regorge de jeunes cadres compétents. C'est malin de dire que la Constitution de 2002 doit être changée au motif que sa promulgation fut déterminée par la situation post-conflictuelle de 1997 (bien que, soit dit en passant, c'était lui, Sassou, l'auteur du conflit) .

Recul économique

Mais d'où vient qu'en dépit des milliards générés par le pétrole notre pays le Congo continue de végéter dans la misère ? L'électricité, l'eau, l'éducation, la santé sont des utopies sous Sassou. La réponse ? La gabegie, le népotisme, la corruption, l'achat des consciences, l'évasion des capitaux ont miné le champ politique.

Le vol. Malheureusement c'est la seule chose que sache faire « L'homme des masses », « bâtisseur infatigable » qui, cependant, ne compte rien à son actif en dehors de rares mégastructures staliniennes qui parsèment, çà et là le territoire de la République (de préférence la région d'Oyo son village) et qui sont toutes, des éléphants blancs. C'est-à-dires, des gouffres financiers sans fond, des fantômes, des fantasmes, des fantasques. Sassoufiiiii

Rupture

Le Dr Marcel Guitoukoulou, Président du Congrès du Peuple, veut opérer la rupture avec cet ordre des choses qui tire le pays vers les bas-fonds de la misère. La rupture c'est maintenant. . Théophile Obenga n'aime pas le concept de rupture. Normal ce supposé panafricain a choisi l'ethnie, c'est-à-dire, selon cet intellectuel, Sassou doit continuer.

Et si d'aventure un autre leader de l'Opposition est préféré à M. Guitoukoulou ; va-t-il s'aligner, s'incliner ? « Oui » répond le Président du Congrès du Peuple. Et si, à l'exclusion de Sassou, un candidat du PCT est élu ; va-t-il, lui M. Guitoukoulou qui se situe dans le combat depuis vingt ans, va-t-il s'incliner devant le verdict ? « Oui » car il est démocrate.

Mais soyons réalistes, des gens comme ceux qui représentent le clan d'Oyo, résolument opposés à une bonne gouvernance électorale, ont peu de chances de gagner un scrutin transparent au Congo, à plus fortes raisons quand ils ont à leur actif un bilan très catastrophique ; un bilan qui a mis par terre un pays aussi potentiellement riche que le Congo.

Et puis le pays a soif de changement social, soif d'alternance. La seule fleur à laquelle a droit Sassou c'est une escorte royale au soir du 15 août 2016, en direction d'Oyo, son bled, où il pourra consacrer sa vie de vieux retraité à « caresser » le silure, le tilapia et la carpe au bord de l'Alima, confluent du Congo.

Le Dr se dit politiquement équipé pour « soigner» le Congo, grand malade qui a besoin d'être « réanimé » après que Sassou l'ait réduit à l'état de moribond au « pronostic vital engagé».

Expression linguistique

Afin de tester ses capacités de rassembleur, le journaliste Antoine Mankumbani, après avoir plusieurs fois rappelé son lieu de naissance (Gamboma) lui demande de s'exprimer dans les langues véhiculaires du pays. Ce qu'il fait avec brio dans un discours châtié. Mais le journaliste d'Afrikana adore le lari. « Parlez à ceux qui vous écoutent partout dans cette langue» supplie-t-il. Ce à quoi le Dr s'exécute avec succès car il s'agit de la langue du Pool, région qui lui tient « à cœur ». Mieux, Marcel Guitoukoulou dont les racines se situent dans le district de Boko, s'exprime dans un mélange kongo/lari urbain dont le mérite est d'être compris des deux rives du fleuve. Né à Gamboma dans le centre du Congo, en 1960, il a des ambitions nationales.

A 54 ans, ce n'est pas la Constitution de 2002 qui fixe la limite d'âge à 70 ans qui le lui interdirait.

Post Scriptum : le Dr Marcel Guitoukoulou sera l'invité de la presse internationale ce lundi 12 mai 2015 à Liège (Bruxelles)

Thierry Oko

https://vimeo.com/126726241

Sony Labou Tansi était-il inculte, tribaliste… ?

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Sony Labou Tansi était-il inculte, tribaliste… ?

Le vingtième anniversaire de la mort de l'écrivain congolais, Sony Labou Tansi, commence mal. L'ami Théo Ananissoh, écrivain d'origine togolaise basé en Allemagne, vient de publier Le soleil sans se brûler aux éditions Elyzard, un roman où il est question de Sony Labou Tansi. Style allègre ; tempo vif ; une construction parfaitement maîtrisée. Il annonce toujours ce qui va suivre. La balade dans Lomé, qui clôt le roman, de l'Ambassade de France à Adidogomé - une ville en soi - est tout simplement époustouflante ; cette balade montre que les deux principaux personnages marchent et bavardent de concert sur et pour Sony. Un roman superbement écrit mais terriblement risqué.

L'histoire : en 1995, le narrateur, Théo – donc, l'auteur lui-même – retourne à Lomé et rend visite à son ancien prof de lettres, Améla, Docteur d'Etat de la Sorbonne et agrégé de lettres, ministre éphémère, emprisonné parce qu'il aurait reçu 20 millions de FCFA afin de créer un parti politique fantoche. Le prof et l'homme politique déchu, devenu misérable, parle de Sony Labou Tansi à son ancien étudiant et lui a même conseillé de soutenir une thèse sur l'œuvre de l'écrivain congolais. Améla et Sony se sont rencontrés aux USA en 1980. Une fondation du gouvernement américain les y avait invités tous deux pour un moi et demi. Ils avaient vécu et sillonné le pays ensemble. Dès lors, ils ne se quittent plus. Sony Labou Tansi a donné une Conférence à Lomé, où il souhaite reposer après qu'il aura rejoint les limbes, car souffrant du Sida.

« Le soleil sans se brûler» n'est pas une fiction, c'est une histoire réelle que nous rapporte Théo Annanissoh. Il a bâti son roman sur un livre peu connu des gens, Soni Labou Tansi à Lomé, suivi de Sony Labou Tansy : « L'Amérique et moi» de Yao Edo Améla, un livre- témoignage de Greta-Rodriguez Antoniotti sous la direction d'Alain Ricard. Théo Annanissoh connaît bien l'œuvre de Sony Labou Tansi pour avoir soutenu une thèse sur ça. Mais, pages 20 et 21, il reconnaît qu'il avait « accordé foi à des écrits bâclés, livrés avec hâte et sans réflexion véritable. Ces romans de la fin (bien sûr de Sony) sans queue ni tête, ces pièces de théâtre annuelles qu'avait financées quatre, cinq ans de suite un festival à Limoges, en France… Facilité, politique, manipulation. » Est-ce crédible cette forme de prise de conscience tardive ? N'est-ce pas un mensonge à soi ?

Un nid de jugements de valeur

Le roman, au-delà de sa forme splendide, distille par endroits un malaise profond. Un parfum de condescendance, peut-être même de jalousie, plane sur Le soleil sans se brûler, Théo Annanissoh ayant porté haut l'étendard du jugement de valeur. Sony Labou Tansi, simple villageois, prof de collèges ; Sony Labou Tansi, un ngaya , c'est-à-dire quelqu'un qui s'habille mal, même en hiver il porte un boubou… Faut-il être né en ville pour être écrivain ? Faut-il être prof d'université pour écrire des livres ? Sony Labou Tansi, un tribaliste.

Ok ! Certains passages de ses romans pourraient prêter à confusion. Dans L'Anté-peuple, par exemple, pages 58-59, on lit : « Dadou étouffait dans son bureau, il appela le chauffeur. Mais Landou n'était pas là. Il fallait encore lui foutre une paire d'injures à ce Muyombe.» Et, page 68, de poursuivre qu'un « homme d'ici, un Mukongo ne pleure pas, un Mukongo du clan Kikwimba, totem singe, ça ne connaît pas les larmes ».

Chacun sait le style de Sony et son attachement à la terre. N'écrit-il pas dans Les Sept Solitudes de Lorsa Lopez : « On n'est jamais de nulle part. La terre nous marque. Elle nous met au monde. » ? Sony Labou Tansi le répète dans son entretien avec Maryse Condé. Affirmer sa singularité ne signifie pas être tribaliste. Sans affirmation de singularité, pas d'universalité. Sinon nous serions dans la situation de cet étudiant moqué et raillé par Rabelais qui, prétendant parler toutes les langues du monde, n'en parlait en fait aucune, faute d'avoir commencé par apprendre la sienne. Oui, affirmer sa singularité, c'est s'aimer, se respecter, sans sombrer dans la perversion de l'amour-propre ou du repli ethnique.

Dans Le Soleil sans se brûler, « La vie et demie, L'Etat honteux, L'Anté-peuple sont les trois romans lisibles de Sony. Les autres, c'est du n'importe quoi ». Et, quelques phrases plus loin : « Son premier roman était déjà le fond du puits. Il n'avait qu'un roman en lui et il l'a sorti d'emblée avec brio. Comme il n'est pas instruit mais plutôt brut, cela ne peut qu'être ainsi.»

On l'aura compris, Sony Labou Tansi n'était pas instruit mais il a écrit La vie et demie. On reste perplexe devant une telle contradiction. D'accord, Sony a écrit quelques romans fantaisistes, dont Le commencement des douleurs qu'il n'a d'ailleurs pas achevé. Mais il a écrit aussi La parenthèse de sang, une œuvre unanimement saluée par la critique. Un fleuve en cru qui emporte tout sur son passage. Et cette pièce de théâtre n'est pas citée dans le roman de Théo Annanissoh. Bizarre !

Le personnage d'Améla manque de crédibilité. C'est un homme politique. Un menteur, donc. Et, à aucun moment, le narrateur ne met en doute le discours d'Améla sur Sony. Qui peut croire que Sony Labou Tansi pût manquer de billet d'avion Paris-Lomé pour aller mourir au Togo ? Comment faisait-il alors pour payer ses soins médicaux à Paris ? Sans doute avec sa Carte vitale ! Trêve de plaisanterie ! Son éditeur et ses amis du festival de Limoges l'avaient-ils fui à ce point ? Et son salaire de député ? Autant de questions qu'aurait dû soulever le roman.

En fait, Le Soleil sans se brûler pêche par son impudeur et finalement sa réalité crue. Or « Le génie du roman réside dans le possible ; il ne réside pas dans le réel.» (Thibaudet) Question : peut-on soutenir une thèse sur une œuvre littéraire sans, au préalable, un préjugé favorable sur cette œuvre ?

Bedel Baouna

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