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Après le voyage de Sassou à Paris : « Loufoulakari » de Youlou Mabiala, pour consoler le juge Christian Oba, le ministre Moungalla et le député Okombi Tsalissan.

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Le dernier voyage du Président illégal et illégitime du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, à Paris, en France, ne perd toujours pas son actualité. Malgré le temps qui passe vite.

Même la diversion que le Parti congolais du travail, le parti politique de Denis Sassou Nguesso, a voulu faire en déversant dans les réseaux sociaux des nouvelles et des documents audios sur la guéguerre qui existe au sein du Pct, ou entre les Mbochi, l'ethnie de Sassou Nguesso, ou encore entre Denis Christel Sassou Nguesso, le fils à papa, et Pierre Ngollo, le secrétaire général du Pct, n'a pas réussi à déclasser cette affaire.

Les Congolais ne veulent pas vite l'oublier. Elle est encore très bonne pour la consommation.

Voilà pourquoi ils l'assaisonnent, chaque jour, avec tous les ingrédients qu'ils trouvent sur le marché pour la rendre plus appétissante.

Les soirs, ils la gardent dans les réfrigérateurs pour conserver toutes ses saveurs, afin de la servir et de la manger avec beaucoup d'appétit, le lendemain. Sans aucun risque sur la santé.

Les Congolais attendent, eux aussi, les actes

En tout cas, le sujet reste actuel, et est débattu dans tous leurs milieux de vie : « bakumbi lisolo na sakosi, ba bonguisi ekomi dossier» ils ont mis cette information dans leurs sacs à main. Ils l'amènent partout où ils vont. Ils la gèrent avec beaucoup de soins comme un dossier ! « Na téléphone ekomi nouvelle du jour», au téléphone, c'est devenu la nouvelle du jour ! « Na zando, ekomi mpissi ya moto moko», au marché, c'est devenu comme un poisson légèrement fumé que raffolent les Congolais ! « Na ba nganda ekomi bière ya sika » dans les débits de boissons, c'est devenu une nouvelle bière que tout le monde veut boire pour se saouler la gueule !
Si nous voulons bien paraphraser le compositeur et chanteur congolais, le prince Youlou Mabiala, dans sa chanson 1x2 mabé. Rappelons que cette chanson fit un tabac, au Congo, dans les années 80.

Effectivement, les déclarations du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, sont très difficiles à digérer par les dignitaires du pouvoir. Ils ont tous des maux de vendre et sont devenus constipés. Parce que personne ne sait de quoi sera fait demain.

Mais, c'est surtout cette rumeur qui fait allusion à la demande que le Président français, Emmanuel Macron, aura faite à Denis Sassou Nguesso, qui durcit leurs selles, et rétrécit leurs gros intestins.
Parait-il que ce dernier aurait proposé à Denis Sassou Nguesso de démissionner, au cas où il n'aurait pas le courage de déclarer la libération des prisonniers politiques, en l'occurrence Jean-Marie Michel Makoko et André Okombi Salisa.

Et, de laisser, comme le stipule la Constitution du Congo, le président du Senat, Pierre Ngollo, de faire cette déclaration et de diriger une transition jusqu'aux prochaines élections générales.
Pouvons-nous dire que c'est cette demande qui a amplifié la guerre des clans au sein du Pct ?
Ce qui est vrai est que l'attente des actes par la France, est vécue par Sassou Nguesso comme une humiliation. Comment pourra-t-il remettre dans sa bouche les morceaux de viande qu'il a vomis ?
Mais, les Congolais n'attendent pas seulement la libération de Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, ils n'on pas perdu de vue les 48 mesures du Fmi.

Dans quel cadre mettra-t-on ces actes ?

Mais, l'équation devient très difficile lorsqu'il s'agit de trouver le cadre de cette déclaration.
Sera-t-elle politique, pour la situer dans le cadre de la réconciliation du pouvoir avec l'opposition radicale ?
Sera-t-elle juridique pour la mettre sous la grâce présidentielle qui est une suspension ou une réduction de la sanction pénale ? Alors que la condamnation restera inscrite au casier judiciaire.
Nous ne voyons pas le général Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa accepter cela. Puisqu'ils vont perdre leurs droits politiques.
Sera-t-elle une amnistie qui est un pardon collectif accordé par le Président, et qui arrête les poursuites et annule les condamnations ? Alors que Mokoko et Okombi Salissa avaient plaidé non coupable. C'est-à-dire ils se sont défendus avec des arguments pour tenter de prouver qu'ils sont innocents.
Sera-t-elle un pardon religieux pour qu'elle soit rangée dans le cadre de l'amour du prochain, et rappeler aux Congolais que Sassou Nguesso est chrétien baptisé en la cathédrale Saint-Paul de Dolisie. Il a aussi bâti une cathédrale à Oyo ?
Reprendre le lavement des mains, comme à la Conférence nationale souveraine, pour innocenter tout le monde, et que les Congolais redisent amen ! Lorsque Sassou Nguesso déclarera encore J'assume ?
Ou encore faudra-il l'inscrire dans le cadre de la soumission ou l'obéissance à la France, mère-patrie ?

La vie : une roue qui tourne !

Mais pour les Congolais, ce ne sont pas ces détails qui comptent. Pour eux, c'est la leçon : celle de la vie qui est une roue qui tourne, qu'ils veulent rappeler au juge Christian Oba, le président de la cour qui a condamné Jean Marie Michel Mokoko à 20 ans de réclusion, et André Okombi Salissa à 20 de travaux forcés.

Mais, ils veulent aussi s'adresser au ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Thierry Lezun Moungalla, qui confond les fonctions de porte-parole et celles de l'avocat de l'Etat. Défendant Denis Sassou Nguesso, même dans ses crimes les plus odieux. Alors qu'il n'est pas obligé de dire des mensonges tout le temps ; et au député de Ngo, Digne Elvis Tsalissan Okombi qu'ils accusent de vouloir faire plus que ce qu'on lui demande.
Néanmoins, c'est dans une autre chanson de Youlou Mabiala, Loufoulakari, qu'ils trouvent de quoi faire leurs piques.

Les dédicaces

Pour consoler le juge Christian Oba, le ministre Thierry Lezun Moungalla, et le député Digne Elvis Tsalissan Okombi qui sont des défendeurs zélés de Sassou Nguesso et de son pouvoir jusqu'à se renier eux-mêmes, les Congolais leur dédient cette chanson dont voici ci-après quelques vers. Le texte original est en lingala et écrit en italique.

Na yebisa ki yo ee !
Je t'avais prévenu !
Ba zongeseli yo bolamu na nkassa
On t'a remercié en monnaie de singe (…)
Courant ya Loufoulakari ebouaki yo na mozindo
Les eaux de la Loufoulakari t'ont emporté dans leurs profondeurs (…)
Moyi ya elanga ekawissa nde mbebo
Seka moke omona ndenge nini elanga ekangui yo (…)
Même dans le froid de la saison sèche,
les petits rayons du soleil peuvent sécher les lèvres
Ris, un peu, tu verras comment tes lèvres sont devenues sèches
Akoma koloto ba ndoto na se ya ebale (…)
A koma kosalele moto ya mbongo
Même noyé, il continue à rêver
Et, à travailler pour un homme riche

Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain


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