
Samedi 13 juin 2015 a eu lieu à Orléans la cérémonie de levée du deuil que son épouse, Amélie, observait suite à la disparition de l'honorable Anicet Pandou alias Willy Matsanga, ancien député de Kisoundi (Brazzaville) décédé le 9 octobre 2014 en France.
Autant son décès mobilisa une foule incroyable, autant Il n'y avait pas eu un chat autour de la commémoration de celui que certains considéraient comme un tigre de l'espèce humaine et d'autres comme un stakhanoviste du social.
Ce samedi 13 on a pu compter une vingtaine de personnes au bas mot ; des victuailles pantagruéliques dont les organisateurs n'ont pas su quoi faire, faute de bouches.
Luttes intestines
Il faut dire que, pour expliquer cette faible affluence, l'évènement orléanais s'est déroulé sur fond de luttes intestines au sein du mouvement dit des Combattants dont les membres s'étaient publiquement réclamés de l'autorité spirituelle du célèbre guerrier ayant combattu aux côtés de Sassou en 1997 tandis que les mêmes militants s'accusent mutuellement d'être actuellement corrompus et manipulés par...Sassou.
Par ailleurs le soupçon d'allégeance de la veuve Pandou à la Majorité PCT n'a pas trop plu aux fans de l'ancien Ninja.
« Cette dernière a manifestement consenti à ce qu'un parti soit créé au nom de son défunt mari contrairement aux soi-disant dernières volontés de l'ex- chef de guerre qui aurait été empoisonné par le pouvoir en place. » (http://www.congopage.com/Parti-pour-la-solidarite-et-le-progres-de-feu-Willy-Mantsanga?var_mode=calcul)
A cela il faudra ajouter qu'une dissension entre le cousin de l'ancien milicien (Max Toundé qui s'est marié le même jour en région parisienne ) et la veuve a divisé le public.
On peut également ajouter à ce camouflet le fait que la mémoire collective véhicule de l'ancien élu local l'image terrible d'un saigneur de guerre qu'on a honoré à sa disparition en vertu du proverbe « wa fwa wa toma» mais qu'on a ensuite remis à sa juste place une fois le travail de deuil accompli : celle d'un homme qui a échappé à la justice humaine ici bas après y avoir fait couler torrents de larmes et semé immenses désolations.
Thierry Oko